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La voix des maîtres de stage
Les stagiaires ont une vision parfois toute personnelle de la façon dont ils doivent être accueillis et de l’attitude que doivent avoir les titulaires à leur égard. Qu’en est-il du côté des maîtres de stage ? Pour eux, comment l’étudiant doit-il aborder son stage, se comporter ? De quelles qualités doit-il faire preuve ?
Pour moi, le pharmacien est par définition quelqu’un curieux de tout. L’étudiant doit donc se comporter dans ce sens, se donner tous les moyens, intellectuels et professionnels, être le plus compétent possible à la fin de son stage », indique Sylvie Quéniart, officinale et présidente de la Société des pharmaciens agréés auprès des facultés de Paris. Un étudiant qui arrive en stage doit également montrer sa motivation dans le travail quotidien. « On doit sentir le stagiaire impliqué dans sa façon de travailler, de réagir face aux problèmes. Le sérieux, la ponctualité sont également importants », précise Monique Giraud, pharmacienne à Marseille.
Pour Françoise Cotinat, pharmacienne à Paris, « le stagiaire doit savoir s’intégrer à l’équipe, parler aux clients, les rassurer. Ce sens du contact, ce côté « à l’aise dans le relationnel » constituent pour moi une énorme qualité pour quelqu’un qui se destine à l’officine ». Quant à la formation acquise, de l’avis des titulaires, les étudiants ont une bonne connaissance du médicament en sortant de la faculté. A ceux qui se plaignent de n’être pas assez formés au conseil durant leurs études, Sylvie Quéniart rétorque : « Cela s’apprend d’abord en situation, face aux clients. La facilité de communication, de dialogue, joue énormément. Certains l’ont, d’autre moins. Mais tous les maîtres de stage doivent savoir que plus on donne d’autonomie à l’étudiant, plus il devient adulte et avance dans son comportement. »
« Renoncer à la facilité de choisir la pharmacie en bas de chez soi. » Quid des étudiants qui trouvent que leur maître de stage n’est pas assez présent, ne leur montre pas suffisamment tous les aspects du métier ? « Il faut aller à la recherche des informations, demander, questionner. Cela rejoint la question de la curiosité abordée précédemment. Cela dit, comme il y a des étudiants médiocres, il y a des maîtres de stage peu impliqués. Les conseillers de stage sont les médiateurs de ces relations difficiles. Il faut répéter que devenir maître de stage est un choix, un engagement pédagogique et professionnel vis-à-vis des facultés, de l’ordre des pharmaciens et des futurs stagiaires », rappelle Sylvie Quéniart. D’où l’importance de bien choisir au départ son maître de stage. « Cela demande un peu d’effort, il faut renoncer à la facilité de choisir le pharmacien en bas de chez soi ou celui qui rémunère le mieux ! »
Quoi qu’il en soit, le stage demeure un élément déterminant dans l’abord du métier d’officinal. « On donne à l’étudiant du temps pour se former, il doit donc saisir la perche. C’est un instant extrêmement précieux, qui doit rester inoubliable. C’est la possibilité également de tisser des relations professionnelles fortes », assure Sylvie Quéniart. Un enrichissement également pour les maîtres de stage ? « Les jeunes sont vifs d’esprit, motivés. Ils nous stimulent, nous permettent de rafraîchir nos connaissances, de nous maintenir dans le coup », conclut Monique Giraud.
Enseigner la pratique quotidienne
Enseignement trop théorique, trop éloigné de la pratique quotidienne, pas assez centré sur le patient… Voilà la principale critique formulée par les étudiants en stage de 6e année vis-à-vis de leurs études. Pour y pallier, les étudiants parisiens bénéficient depuis plusieurs années d’une formation spécifique en pharmacie clinique. Quatre modules au programme : prise en charge du patient au travers de l’ordonnance (interactions médicamenteuses en 4e année, commentaires d’ordonnances en 5e et 6e année) ; maintien et soins à domicile (5e année) ; orthèse et prothèse (6e année), conseil officinal (6e année). « Notre but est d’amener progressivement l’étudiant au comptoir, avec un maximum de compétences », indique Olivier Bourdon, pharmacien et maître de conférences à Paris-V.
La mise en place récente des enseignements coordonnés de 3e et 4e année et des stages d’application en officine devrait en théorie permettre à tous les étudiants d’avoir une vision plus concrète de leur métier. « Sur la base de cet enseignement, nous souhaitons à Paris-V amener l’étudiant à l’analyse – stratégie thérapeutique utilisée, moyen d’optimiser le traitement, etc. -, au travers de mises en situation, de cas concrets, l’entraîner à un véritable suivi du patient », indique Olivier Bourdon.
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