Ilan Rakotondrainy, président de l’Anepf : « Être moteur dans l’évolution des études peut transformer notre profession »

Ilan Rakotondrainy, président de l’Anepf : « Être moteur dans l’évolution des études peut transformer notre profession »

Publié le 26 septembre 2024
Par Oriane Raffin
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A 24 ans, Ilan Rakotondrainy, étudiant en 5e année de pharmacie à Bordeaux, a été élu à la présidence de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France, le 7 juillet dernier.

Il s’est engagé à « continuer les travaux entrepris » par son prédécesseur. Lors du 60e congrès de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) à Agen (Lot-et-Garonne), début juillet, Ilan Rakotondrainy a pris la suite de Lysa Da Silva. Un nouveau président à la tête d’un bureau renouvelé, désigné pour l’année 2024-2025, qui rassemble 23 étudiants issus de 13 villes différentes. Originaire de Bordeaux (Gironde), Ilan Rakotondrainy, âgé aujourd’hui de 24 ans, a suivi sa première année commune aux études de santé (Paces) entre 2018 et 2020. Il a d’abord effectué une quatrième année orientée vers l’industrie, avant de se diriger vers l’officine. Ses nouvelles fonctions au sein de l’Anepf le conduisent à prendre une année de césure.

Un engagement de longue date

Son engagement associatif remonte à sa deuxième année d’étude au sein de l’Amicale corporative des étudiants en pharmacie de Bordeaux (ACEPB), qu’il a d’ailleurs présidée pendant sa cinquième année. Il a également assuré divers mandats au sein de l’université de Bordeaux, notamment en tant qu’élu étudiant à la commission de la formation et de la vie universitaire ou au conseil unité de formation et de recherche (UFR) des sciences pharmaceutiques. « Pour moi, cela se rapproche des valeurs du milieu de la santé : s’engager bénévolement pour améliorer les conditions de vie étudiante ou encore être moteur dans l’évolution de nos études sont des actions qui contribuent à la transformation de notre profession. »

Lutter contre les inégalités sociales

Ilan Rakotondrainy a déjà en tête les grands axes à mener au sein de l’Anepf. « Nous souhaitons exploiter les résultats du “Grand Entretien”, une enquête étendue à l’ensemble des étudiants en pharmacie, dont l’analyse est quasi terminée. Parmi les sujets : l’enseignement supérieur et les affaires sociales, qu’il s’agisse des disparités géographiques, des stages ou encore de la précarité étudiante », énumère-t-il. Autre piste : la promotion de la pharmacie et des études, en partenariat avec l’Ordre national des pharmaciens. « Notre objectif sera de toucher un public le plus large possible : collégiens, lycéens, mais aussi parents, qui ont un grand rôle dans l’orientation. D’où l’importance d’impliquer les professionnels dans cette action. » Le bureau de l’Anepf a par ailleurs créé un nouveau poste consacré à la lutte contre les inégalités sociales. Objectif : se concentrer sur les problématiques de précarité étudiante, comme les questions alimentaires et de logement.

Enfin, l’association continue à suivre la réforme du 3e cycle : « Le contexte politique compliqué de cet été nous oblige à attendre. Nous avions obtenu des arbitrages sur cette réforme, mais la dissolution surprise de l’Assemblée nationale annoncée le 9 juin dernier nous a coupé l’herbe sous le pied », avoue Ilan Rakotondrainy, qui entend tout faire maintenant pour une application à la rentrée 2025.

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