- Accueil ›
- Business ›
- RH et management ›
- Carrière ›
- Etudes de santé : les académies de médecine et de pharmacie tirent la sonnette d’alarme

© Getty Images/iStockphoto
Etudes de santé : les académies de médecine et de pharmacie tirent la sonnette d’alarme
Dans un communiqué commun en date du 26 février 2024, l’Académie nationale de médecine, l’Académie nationale de pharmacie et l’Association des professeurs de Biologie et Géologie (APBG) alertent sur l’orientation des bacheliers vers les études en pharmacie et médecine.
« Il est à déplorer, depuis plusieurs années, une baisse régulière du nombre de bachelier(e)s souhaitant s’orienter vers des études scientifiques, notamment les formations en santé et plus précisément la pharmacie », déclarent d’emblée les deux académies et l’APBG. Si les réformes des études de santé et de l’enseignement scientifique au lycée « ont aggravé la situation », elles pointent surtout du doigt « les lacunes de connaissances dans les matières scientifiques en général avant le baccalauréat et notamment celles en lien avec la santé ». Auxquelles s’ajoute « un déficit évident d’informations adaptées en vue de l’orientation des élèves tant au collège qu’au lycée ».
Or, pour faire face aux défis du système de santé, les enseignants des Sciences de la vie et de la Terre (SVT) ont « un rôle majeur à jouer au sein du système éducatif ». Pour autant, les académies et l’APBG déplorent que, désormais, « un élève ne recevra jusqu’en fin de seconde qu’en moyenne 1h30 de SVT par semaine soit au total 270 heures ». Elles regrettent également la disparition des séries S, qui constituaient le principal vivier des étudiants des filières médecine et pharmacie, et le choix de spécialités à partir de la classe de première qui, « pour certains jeunes sans information », entraîne un désengagement pour les spécialités scientifiques « car les combinaisons choisies apparaissent quelquefois peu logiques pour suivre les filières scientifiques de santé ».
Elles proposent donc :
– « une réflexion approfondie » pour revaloriser la place de l’enseignement des sciences, de la biologie humaine et de la santé au collège et au lycée, avec en particulier le renforcement des enseignements dirigés et des travaux pratiques ;
– une meilleure information des jeunes au moins dès la première « sur la diversité des métiers de la santé et leurs valeurs grâce au concours des professionnels de la santé, de la recherche et de l’orientation, afin d’expliquer les différents parcours possibles ».
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- Ménopause : un tabou qui tombe, un marché qui s’envole
- Carte Vitale numérique : déploiement au vert, fraudes au rouge
- Ordonnances numériques : vous pouvez certainement les traiter mais ne le savez pas
- Rapport de l’IGAS : le DPC est (sans doute) mort, vive la certification !
- Biosimilaires : vers un taux de remise à 30 % ?
- Aggravation des tensions sur Pegasys : nouvelles règles de dispensation mises en place
- [VIDÉO] Régulation de l’installation des médecins, un poisson d’avril ?
- Méthotrexate : encore trop d’erreurs
