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Études de pharmacie : pas de système LMD en vue

Publié le 1 décembre 2016
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« Aujourd’hui, on a un cursus de 6 ans et quelques mois de thèse, soit 7 ans d’études. 8 ans pour un doctorat ne me paraissent pas insurmontables. Mais allonger pour allonger n’a effectivement aucun sens.

Cela doit être l’occasion d’une refonte en profondeur des études :

– intégration de DU : ortho, cancéro, nutrition… et homéo !

– intégration sur le terrain en officine ou dans l’industrie, en contrat d’apprentissage, intéressant pour tous : salaires au lieu d’indemnités de stage et surtout, comptant pour le calcul de la RETRAITE, car les études longues sont pénalisantes.

– intégration d’une année pour une formation à l’étranger ou dans un autre domaine ;

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– intégration d’une formation en droit de la santé pour intégrer les établissements de santé ; – intégration d’une formation en gestion ou économie, MBA (master of business administration) par exemple ;

– intégration d’une formation médicale : vaccination, petits soins…

– intégration d’une spé pour l’industrie…

Bref, la liste est longue pour repenser nos études. Demain, les médicaments seront beaucoup plus complexes – s’il en reste ! Les diabétiques auront peut-être un nouveau pancréas reconstruit de toutes pièces, les cancers seront traités par de nouveaux nanofluides, et le pharmacien aura un tout autre rôle dans le domaine de la santé. Voilà pourquoi je me positionnerai en faveur d’un doctorat plutôt que d’un master.  »

« Déjà, le mastère est censé être la porte d’entrée à la recherche : Il n’a guère de sens, sauf pour les étudiants qui se destinent à certaines spécialités.

Le doctorat du système LMD ne sanctionne pas seulement une durée d’études et une plus ou moins vague compilation bibliographique, mais un vrai travail de recherche universitaire. Je ne vois donc pas l’intérêt de ces études longues pour les pharmaciens (comme pour les médecins) qui travailleraient ailleurs que dans l’enseignement et la recherche, ce pour quoi ils passeraient, le cas échéant, un vrai doctorat.

Déjà, le doctorat d’exercice ne sert strictement à rien que de vouloir se flatter, pourquoi vouloir rajouter de l’ego, plutôt que de la connaissance ? »

Actualité publiée le 22   novembre 2016 sur lemoniteurdespharmacies.fr