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© Getty Images
Études de pharmacie : l’accès direct via Parcoursup préconisé par la Cour des comptes
Quatre ans après l’entrée en vigueur de la réforme des études de santé, qui a mis fin à la Paces et au numerus clausus, au profit du Pass (Parcours Accès Spécifique Santé) et de la Las (Licence Accès Santé), la Cour des comptes estime qu’il est temps de tirer les enseignements de cette réforme qui a déjà coûté 125 millions d’euros sans atteindre ses objectifs initiaux. « La double voix, Pass (une licence santé avec une mineure au choix) et Las (une licence au choix avec une mineure santé, a complexifié l’accès aux études de santé plutôt que de le simplifier », a rapporté Nacer Meddah, Président de la troisième chambre de la Cour des comptes. De plus, cela n’a pas permis de diversifier les profils sociaux, ni même de répondre aux défis de recrutement de manière homogène sur l’ensemble du territoire. Pire encore, « près de 10 % des 40 000 étudiants en MMOP (médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie) sont partis poursuivre leurs études de santé à l’étranger et ne reviennent pas », selon les conclusions de l’institution chargée de contrôler les comptes publics. Sur les bancs des facultés de pharmacie, on dénombre 1 800 places vacantes en trois ans. « C’est autant de pharmaciens qui manqueront dans quelques années et ce, alors que l’on observe déjà une pénurie, ajoute Nacer Meddah qui préconise dès la rentrée 2025, ou 2026 si le calendrier est trop juste, la création d’une voie d’accès direct post-bac aux études de pharmacie et maïeutique via Parcoursup, à titre expérimental », comme le réclame également la Conférence des doyens de pharmacie et l’Académie nationale de pharmacie. Au même titre que la Cour des comptes, ils considèrent qu’un premier cycle commun à toutes les études de santé asphyxie les formations médicales autres que la médecine. En clair, il est crucial que les étudiants recalés de médecine, qui choisissent la filière pharmacie par défaut, ne prennent pas la place des bacheliers qui se destinent spécifiquement à cette voie. L’argument ne tient guère pour l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf). Pour preuve, 55,3 % des étudiants en pharmacie n’auraient pas choisi cette filière si la sélection avait eu lieu dès le lycée, selon les résultats d’un sondage qu’elle avait réalisé en 2023. « Ajouter une voie spécifique à la pharmacie et à la maïeutique va rendre la réforme encore moins lisible pour les étudiants et leurs familles », conclut Valentin Masseron, porte-parole de l’Anepf.
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