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En serions-nous capables ?

Publié le 6 octobre 2001
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Jeune diplômé et futur titulaire, je découvre la profession de pharmacien d’officine qui apparaît à mes yeux, ainsi qu’a ceux de mes nombreux jeunes et amis collègues, comme plus pessimiste qu’optimiste. L’éternelle question du futur des pharmacies d’officine hante nos journées !

Mais c’est surtout le manque d’unité au sein de notre profession qui nous a le plus surpris. Il est frustrant de voir comment au centre de nos villes le terme de confrère est trop souvent banni pour être remplacé par celui de concurrent, pour ne pas dire ennemi. Il est dommage d’en arriver là sur un marché du médicament qui est un monopole (que beaucoup d’autres acteurs économiques nous envient) et sur lequel chacun peut encore s’en tirer convenablement.

A l’heure où nos ministres préparent des reformes plutôt inacceptables, il serait peut-être temps de se réveiller un peu et de laisser de côté nos vieilles querelles. Dans un pays où le seul moyen de s’exprimer est de brandir un piquet de grève, serions-nous capables (comme l’ont fait d’autres professions libérales) d’orienter nos patients vers les pharmacies des hôpitaux et de baisser pour quelques jours nos rideaux ?

Pour sauver la profession et ses futurs professionnels, tous ensemble, en serions-nous capables ?

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