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Du cosmopolitisme à la cosmétologie
François Marik a toujours eu l’esprit d’entreprise. Pharmacien, expert en transports, il est aujourd’hui directeur d’un laboratoire de produits cosmétiques et d’une société de conseil.
De toute évidence, il aime les défis. La preuve : François Marik postule pour un poste de coopérant (dans le cadre de l’armée) au service d’une entreprise de transports. Aux antipodes de la France et de sa formation.
Sydney. C’est donc en Australie que François Marik débute sa carrière. Son MBA (CESMA à l’école de management de Lyon) en poche, il ne lui restait plus qu’à faire l’armée avant d’entrer dans la vie active. Si la coopération s’impose pour pouvoir rembourser l’emprunt qui finance le MBA, les fonctions et les destinations qu’on lui propose auraient très bien pu le conduire à Amsterdam dans une filiale de Rhône-Poulenc. Mais motivé par la découverte de l’Australie, il ne recule pas devant le poste recherché par la société Clasquin. Plus exactement, il s’agissait de promouvoir le transport entre la France et l’Australie (en fret aérien et maritime). Ne croyez pas pour autant qu’on lui apprend les ficelles du métier. François se retrouve l’unique représentant de Clasquin en Australie. Seul dans son bureau, il peut mettre à profit son sens du relationnel et sa sensibilité commerciale. « Je faisais essentiellement du démarchage auprès des importateurs », se souvient-il. Résultat : ce qui devait être une expérience « militaire » hors des sentiers battus se transforme en emploi définitif. On lui demande purement et simplement de créer une filiale en Australie. Esprit d’entreprise oblige, il ne décline pas la proposition. « Mon MBA m’a bien sûr beaucoup servi. Mais mes études et mon stage en industrie m’ont apporté une réelle méthodologie de travail », tient-il à préciser. Pendant quatre ans, il continue à développer les activités de Clasquin en Australie. Mission plus que réussie. Puisque avec près de 500 tonnes par an de fret aérien entre la France et l’Australie, Clasquin est devenu leader de ce marché. Pour mémoire, François ne gérait que 4 tonnes à son arrivée.
Retour en Europe. Même s’il considère Sydney comme « la plus belle ville au monde », François Marik plie bagages. Choix de vie familiale oblige… Cap sur l’Europe via Barcelone où il pose les jalons de la future filiale Clasquin Espagne et développe le transit sur tout le bassin asiatique. Puis retour sur Paris avec le titre de directeur commercial du groupe Clasquin qui, à l’heure actuelle, compte 50 agences et 300 salariés dans le monde entier. Poste confortable, couronnement d’une carrière… A 34 ans François Marik aurait pu « s’embourgeoiser » comme il dit. Loin de là ! Après huit années riches en enseignement, il décide de tirer sa révérence. L’occasion de revenir à ses premières amours : la pharmacie. « Les chasseurs de têtes de l’industrie pharmaceutique m’ont ri au nez », confie-t-il. Qu’importe, il n’est ni à cours d’idées, ni dépourvu d’initiatives. Et pour cause : lorsqu’on lui demande de prendre la direction commerciale d’un laboratoire de produits cosmétiques (LBA*), il propose plutôt ses conseils et son aide au développement. Ainsi naît la société Ayers (en référence à Ayers Rock en Australie, le plus grand monolithe du monde), spécialisée dans le conseil en entreprise dans les domaines du bien-être et de l’esthétique.
François lance pour LBA la gamme de cosmétiques B3 formulés à base de plantes. Et ça marche tant et si bien qu’il rachète le laboratoire. La marque B3 s’exporte désormais dans toute l’Asie. LBA détient aussi la distribution exclusive en France d’une ligne suisse haut de gamme de cosmétiques : Cellcosmet.
Esthétique à domicile. François Marik se retrouve donc à la tête de deux structures, l’une (LBA) orientée « produit », et l’autre (Ayers) spécialisée en services. Ce qui ne l’empêche pas d’assouvir sa passion : le raid non motorisé. « Je me ressource totalement au cours des raids et j’en tire des valeurs essentielles qui m’aident à gérer ma vie professionnelle. » L’un des premiers projets signés Ayers fut la création d’un réseau d’esthétique à domicile (Ayers Esthétique) de façon à développer l’activité des produits LBA. Après avoir recruté et formé des esthéticiennes, François s’est lui-même chargé de la promotion du réseau avec un budget communication à faire pâlir plus d’une agence. Un simple dossier de presse fait maison lui vaudra nombre d’articles. A l’heure actuelle, Ayers emploie une vingtaine d’esthéticiennes sur le terrain dont les activités ne s’arrêtent pas aux soins à domicile. On peut les retrouver dans les aéroports effectuant des massages relaxants aux passagers de la compagnie American Airlines en transit. Encore et toujours une idée de François inspirée du massage amma japonais et qui a vu le jour grâce à sa volonté (et à ses talents de négociateur). Le concept a même séduit Air France qui prépare le même type d’opération. Les clients d’Ayers s’appellent aussi Schlumberger et Groupe André (soins esthétiques en entreprise pour les salariés), sans oublier la chaîne Euro Santé Beauté, que Ayers conseille dans le but de dynamiser tout le secteur « institut de beauté ». La mise en place d’un programme de soins avec différentes marques (Decléor, Thalgo…) a fait flamber le chiffre d’affaires généré par les cabines de soins. Fort de cette réussite, Ayers continue sur sa lancée et développe les espaces « minceur » d’Euro Santé Beauté.
Prochaine étape ? « Je monte actuellement une troisième société où je m’associe avec un architecte spécialisé dans le design et le circuit de la distribution », dévoile François. L’opportunité de disposer d’un éventail complet de services : du marketing au concept architectural. Et, pourquoi pas, de le proposer aux officines ?
* Laboratoire de biogenèse appliquée.
Le parcours de François
– Juillet 1960 : naissance à Paris.
– 1985 : diplômé de la faculté de Châtenay-Malabry, option industrie.
– 1986 : CESMA à l’école de management de Lyon.
– Départ pour Sydney.
– 1987 : création de la filiale Clasquin Australie.
– 1990 : création de Clasquin Espagne à Barcelone.
– 1992 : nomination au poste de directeur commercial du groupe Clasquin.
– 1996 : naissance de la société Ayers.
– 1998 : rachat du laboratoire LBA.
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