Des préparateurs font circuler une pétition pour redéfinir leur métier

Comment respecter « le niveau d’exigence professionnelle que commande notre participation au service public de la santé et rendre attractive notre profession ? ». La question est posée par cinq préparateurs qui entendent réfléchir sur les évolutions de leur métier. Issus de divers milieux professionnels (officine, pharmacie mutualiste, clinique), ils présentent le fruit de leur réflexion via une pétition lancée sur le site de l’association Aspharcom (Aspharcom.free.fr). Ils souhaitent, entre autres, la mise en place d’un diplôme commun et l’insertion de leur formation dans la filière européenne LMD. D’une durée de trois ans, la formation donnerait ainsi accès à un diplôme de type licence.

« Pas question cependant de fermer les CFA, assure Francis Liaigre, président d’Aspharcom. Pas question non plus de remettre en cause l’alternance, mais des stages permettraient de percevoir les différentes facettes de ce métier. » La formation comprendrait des heures avec d’autres professions paramédicales pour faciliter les passerelles interprofessionnelles.

Ces préparateurs souhaitent aussi que leur rôle soit redéfini et clarifié, d’autant plus que le MAD et les services à la personne peuvent amener à dispenser en dehors de l’officine.

Dispensé du contrôle du pharmacien

« Nous proposons que le préparateur soit dispensé du contrôle effectif du pharmacien, tout en restant sous sa responsabilité, poursuit Francis Liaigre. L’augmentation du niveau de formation permettra au préparateur de détecter ce qui ne relève pas de sa compétence. Il engagerait même sa responsabilité en signant l’acte de délivrance sur l’ordonnance. »

La pétition sera remise au président de la Commission des préparateurs en pharmacie et au ministère de la Santé. « Il est évident que nous attendons de votre part une mobilisation à la hauteur de l’enjeu », précisent les auteurs.