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Dans la jungle des applis bien-être
Les applications de coaching bien-être et santé foisonnent sur les APP stores. Mais sur un marché qui s’apparente à une jungle, patients et professionnels de santé ont bien du mal à s’y retrouver…
Il y aurait actuellement 325 000 applications mobiles dédiées au bien-être et à la santé d’après l’étude publiée par le cabinet « Research 2 Guidance ». Et rien qu’en 2017, 78 000 nouvelles applis auraient fait leur apparition sur les app stores. Sur ce marché en très forte croissance, celles dédiées au bien-être sont les plus nombreuses. « Ces applications de coaching se positionnent en général comme des assistants personnels pour faire du sport, améliorer son alimentation ou arrêter de fumer », précise Guillaume Marchand, président de DMD Santé.
DES ASSISTANTS personnels
Téléchargée 250 000 fois en 2017, l’application Tabac Info Service « coache » les gens à toutes les étapes de leur tentative de sevrage tabagique. « Elle leur propose des activités qui vont permettre à un fumeur qui n’a pas encore décidé d’arrêter de réfléchir à son tabagisme, à ses motivations et aux éventuels freins », explique Olivier Smadja, chef de projet à Santé Publique France. L’appli présente également les traitements de substitution et le forfait qui permet de bénéficier de 150 € d’achat sur ces traitements. « Lorsque le fumeur a commencé son sevrage, l’application indique combien d’argent il a économisé et les bénéfices concrets sur sa santé », complète Olivier Smadja. Dans la catégorie ‘santé’, on retrouve toutes les solutions dédiées au suivi des pathologies chroniques et des patients en post-hospitalisation. C’est pour aider sa mère diabétique que Benoit Mirambeau a conçu DiabiLive, une application qui a reçu un « Innovation Awards » au dernier CES de Las Vegas. « Le patient doit simplement indiquer son taux de glycémie, et éventuellement la composition de ses repas et son activité physique pour que nos algorithmes calculent la dose d’insuline à s’injecter, explique Benoit Mirambeau. Toutes les données sont consultables par les aidants et un superviseur qui peut être le médecin généraliste ou le diabétologue. » Dans cette catégorie, on retrouve aussi des applications capables de poser des diagnostics comme l’explique Guillaume Marchand. « Vous avez par exemple une application développée par l’oncologue Fabrice Denis qui permettrait, grâce à un protocole de surveillance, de prédire les rechutes du cancer du poumon quelques semaines avant l’imagerie. »
DES NORMES pour guider
Sur un marché très prometteur, mais qui ressemble à une jungle, le plus compliqué pour les patients et les professionnels de santé susceptibles de conseiller ces applications reste de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie. D’où l’enjeu de faire émerger des certifications. Diabilive a ainsi initié les démarches pour obtenir le marquage CE dans la catégorie des dispositifs médicaux de classe IIB, ce qui pourrait lui permettre d’être remboursé par la sécurité sociale. Pour aider les patients à s’orienter, DMD santé a lancé le label mHealth Quality qui vise à identifier les applications conformes sur le plan juridique et pertinentes sur le plan médical. « A ce jour, nous avons accordé notre labellisation à 90 applications majoritairement dédiées au suivi de pathologies », confie Guillaume Marchand.
FORMER les professionnels
La pertinence de ces applications se mesurera aussi à l’aune de leurs résultats. Pour évaluer l’efficacité de la 1re version de son application, Tabac Info Service a réalisé une étude. « Il en est ressorti que 27 % des fumeurs coachés par l’application déclaraient être non-fumeurs trois mois après leur inscription », révèle Olivier Smajda. Mais la preuve par le résultat ne suffira probablement pas. « Pour que ces applications rencontrent leur public, il faudra d’abord former les patients et les professionnels de santé aux enjeux de l’eSanté car la plupart ne savent pas que ces applications existent », constate Guillaume Marchand. Il faudra ensuite régler le problème de l’interopérabilité car si ces applications n’établissent pas des ponts avec les fabricants d’objets connectés de bien-être et de santé, les patients ne les utiliseront pas. » Un message reçu cinq sur cinq par Benoit Mirambeau. « Lors du dernier CES à Las Vegas, nous avons signé un partenariat avec iHealth qui permettra à Diabilive d’être intégré aux objets connectés de ce fabricant américain. »
A l’autre bout de la chaîne, les données de santé mesurées par ces applications devront aussi être intégrées dans le dossier médical et pharmaceutique du patient. « Et tous ces systèmes devront communiquer entre eux, sinon, les usages ne décolleront pas », assure Guillaume Marchand. « Sur ce point, les pharmaciens auront un rôle important à jouer dans la prescription d’applications comme Diabilive, parce qu’ils seront de plus en plus amenés à se positionner en tant que coordinateur santé pour les patients, complète Benoit Mirambeau. Diabilive a d’ailleurs vocation à être commercialisé dans les officines. »
ON EN PARLETELECONSULTATION
VisioCheck arrive en officine
BewellConnect a officialisé la commercialisation en officine de sa station de téléconsultation VisioCheck lors du dernier PharmagoraPlus. Equipée d’une batterie de dispositifs médicaux (tensiomètre, lecteur de glycémie…), cette station mobile de 300 gr a vocation à équiper les espaces de confidentialité des officines qui désirent proposer à leurs patients un service de téléconsultations dans un contexte de désertification médicale. La station VisioCheck est commercialisée 599 € HT par mois sur 48 mois. Cet abonnement inclut l’accès à une plateforme de téléconsultation médicale accessible 24 h/24, 7j/7 et 365 jours par an.
Y.R.
3,7milliards
C’est le nombre de téléchargements en 2017 pour les applications mobiles dédiées à la santé et au bien-être d’après le cabinet allemand « research 2 Guidance ».
Y.R.
SONDAGE
Les Français sont très e-santé. D’après une enquête réalisée par OpinonWay et Mazars, 69 % des sondés approuvent le dossier médical centralisé en ligne et 53 % la transmission en direct des données collectées via des objets connectés à des professionnels de santé. Plus étonnant, 33 % se déclarent prêts à réaliser des téléconsultations médicales sur des sites marchand comme Amazon, les réseaux sociaux ou les moteurs de recherche !
Y.R.
Le SITE DU MOIS
Suite aux dernières annonces de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, vous avez des patients qui vous interrogent sur l’efficacité des vaccins, les risques encourus… ? Pour appuyer votre conseil, il est possible de consulter le site Internet Vaccination Info Service. Edité par Santé Publique France, ce site vous dit tout sur les vaccins, les maladies concernées, les vaccins existants en France et la vaccination tout au long de la vie en rappelant ceux à faire pour les nourrissons et les enfants, les adolescents, les adultes et les seniors. Le site publie le calendrier des vaccinations à faire en 2018.
Y.R.
RÉCOMPENSE
Activ’Dos, l’application mobile développée par l’assurance maladie a reçu le trophée de l’application mobile de santé 2018 catégorie grand public lors de la 5e édition des trophées de la santé mobile. Elle vise à prévenir et soulager le mal de dos tel un coach qui recommande des exercices.
Y.R.
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