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Publié le 24 mai 2008
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DOMINIQUE PIEUCHOT, Paris

Lorsque j’étais assistant, j’ai répondu par curiosité à une annonce de Carrefour qui recrutait des pharmaciens. Certes, les salaires proposés étaient plus élevés, mais le poste à pourvoir, en plus d’être éloigné de mon domicile, était inintéressant sur le plan professionnel. La situation risque de se reproduire si Leclerc devait obtenir gain de cause. Mais les places, limitées, devraient trouver facilement preneur car je ne crois pas au boycott de tous les adjoints. Si le poste est intéressant et mieux payé pour un temps de travail identique, ils seraient bien bêtes de ne pas en profiter !

EDDY RAVENEAU, Angers (Maine-et-Loire)

J’ai du mal à croire que Michel-Edouard Leclerc proposera aux adjoints des salaires mirobolants alors que les bas prix passent par des réductions de coût, de frais de personnel et une organisation en flux tendu. Il pourrait alors être tenté d’employer des pharmaciens seulement aux heures de pointe et de compléter ses effectifs par du personnel non qualifié, jusqu’à ce qu’il se fasse rappeler à l’ordre. En acceptant de travailler pour la grande distribution, les adjoints se priveront de l’ordonnance qui est notre coeur de métier et passeront à côté du dossier pharmaceutique qui est une évolution importante et valorisante de notre exercice professionnel. Ceux qui vendront leurs services à la grande distribution seront certainement des adjoints désabusés et dans l’impossibilité de s’installer.

BERTRAND GOSSELIN, Faches-Thumesnil (Nord)

Michel-Edouard Leclerc recherche la caution du pharmacien et la possibilité de communiquer dessus. Pour cela, il n’a pas besoin d’embaucher beaucoup de diplômés. Tout va dépendre de l’estime que porte le pharmacien adjoint à son métier et de l’idée précise qu’il se fait de l’exercice en officine. Je ne serais pas surpris que certains de nos collaborateurs partent sous les cieux de la grande distribution si elle est en mesure de leur proposer des plans de carrière plus attrayants qu’en officine. Les adjoints sont souvent cantonnés dans un travail trop routinier, avec peu de perspectives et de possibilités d’installation à terme. Les prix élevés des officines retardent durablement ou rendent impossible leur accession à la propriété. Les SEL peuvent être la solution mais il faut aussi que la profession tout entière se remette en question.

Sondage Direct Medica

Pour défendre le monopole, les pouvoirs publics demandent à la profession de baisser les prix sur l’OTC de l’ordre de 10%. Etes-vous prêt à cet effort ?

Pensez-vous que vos adjoints accepteraient un emploi bien rémunéré dans la grande distribution ?

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Avez-vous déjà parlé avec eux de cette éventualité ?