Carrière Réservé aux abonnés

Adjoints : leur avenir passe par les services

Publié le 30 avril 2016
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Le constat est alarmant pour les adjoints en pharmacie : fin 2014, 12 % étaient en recherche d’emploi. Ce taux de chômage est plus élevé que la moyenne nationale et trois fois supérieur à celui des cadres au niveau interprofessionnel. Ils sont, en effet, les victimes collatérales du déclin des petites officines, de la concentration du réseau et des baisses de prix autoritaires de l’Etat.

Stéphane Billon, économiste de la santé, a égrainé les solutions qui permettraient de remettre en selle les adjoints. Il écarte d’emblée le numerus clausus qui n’est plus adapté et l’entrée des adjoints au capital.

« Elle présente peu d’intérêt dès lors que la participation se situe en deçà des minorités de blocage des associés. » En revanche, l’ouverture du capital des officines à des tiers extérieurs pourrait être une solution mais elle effraie et suscite un rejet unanime de la profession. « Pourtant, elle permettrait de créer un nouveau business model pour une réelle ouverture vers les services et d’autres métiers au sein de l’officine, estime-t-il. Les adjoints et préparateurs seraient alors les premiers à y trouver leur compte. »

Mais, en l’absence d’avancées législatives, les alternatives à l’emploi des adjoints en officine sont limitées. « Ceux-ci peuvent proposer des interventions pharmaceutiques dans le cadre des SISA [sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires, NdlR] ou des structures interprofessionnelles chargées de l’éducation thérapeutique des patients », suggère-t-il.

Publicité

« L’avenir des jeunes pharmaciens d’officine et leur accessibilité à l’emploi », Kamedis Conseils