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Santini au balcon, officine à l’abandon

Publié le 24 mars 2007
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Parce qu’elle est située dans un périmètre de sécurité sous le coup d’un arrêté municipal de péril imminent, une pharmacie d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) est fermée depuis le 25 janvier 2007, comme une dizaine d’autres commerces. La levée d’interdiction devrait aboutir ces jours ci.

Tout est parti de la chute du balcon de l’appartement du maire de la ville, André Santini, qui en a entraîné six autres dans sa course. Après une recherche en responsabilités et un étayage de l’immeuble, la pharmacienne a dû quitter les lieux. Tout en faisant face aux salaires et diverses créances. Le fonds d’aide de l’ordre des pharmaciens l’a soutenue par un prêt de 25 000 euros, mais le salut ne pouvait venir que de son assurance. En général la garantie n’intervient qu’après un dommage relatif à un dégât des eaux, un incendie, une catastrophe naturelle touchant directement le local ou entravant l’exploitation.

La pharmacie non sinistrée aurait été exclue d’indemnités si le contrat n’avait pas comporté une clause supplémentaire (identifiée par son courtier, CLC Assurances) incluant les événements atteignant les bâtiments aux alentours de l’officine. Parmi eux, l’effondrement total ou partiel spécifié notamment dans la garantie incendie.

Après négociation, AGF a finalement donné son accord complet pour le paiement des pertes d’exploitation jusqu’au retour à la normale. Elle s’est référée à la marge brute, soit près de 80 000 Û. Une provision vient d’être débloquée et la pharmacie sera le seul commerce indemnisé.

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