Notre sélection d’agencement 2009
Château-Salins – Espace libre
La Pharmacie Lejeune de Château-Salins (Moselle) a été transférée dans un ancien hypermarché où elle occupe 900 m2 dont 400 consacrés à la surface de vente. Objectif des titulaires : en faire un pôle santé.
L’agenceur Passarella a privilégié la sobriété et l’espace pour le front-office, même si le mélange de carrelage brillant gris anthracite et de parquet flottant chêne clair apporte une touche de sophistication. Les grandes images rétro-éclairées, dotées de crémaillère, permettent une mise en relief particulière de produits saisonniers que l’on retrouve sur de grandes tables en aluminium et verre ou sur des plateaux monopied intégrés au linéaire pour une exposition horizontale attractive.
Evelyne Lejeune a choisi les couleurs, le bandeau signalétique haut à bulles et le comptoir central double, conçu comme un « bar » semi-arrondi blanc et alu, placé sous une verrière. De chaque côté se trouvent deux postes assis délimités par un panneau en Plexiglas semi-opaque.
De petites gondoles simples (en verre et aluminium) ponctuent l’espace et côtoient un grand meuble d’exposition à socle en bois en forme de demi-lune. Les étagères en linéaire sont peu profondes (moins de 20 cm) et l’offre peut littéralement s’étaler dans l’espace. « Depuis le réagencement, nous vendons beaucoup plus de para et d’OTC. La fréquentation est en hausse de 25 % et le CA de 15 %. Nous avons amorti notre investissement en un an ».
Coût global hors gros oeuvre (automate et enseignes inclus) : 251 000 Û, soit 650 Û au m2, dont 150 000 Û de mobilier et de communication visuelle.
Malause – Simplement naturel
Hélène Argoul, titulaire à Malause (Tarn-et-Garonne), a voulu une officine en osmose avec l’environnement. La Pharmacie de l’Olivier, agencée par Jean Rolland dans l’esprit « cabane », est habillée de lattes de bois clair. L’intérieur est surprenant : il reprend au sol les tons chauds du bois (beige et brun), avec une zone de carrelage arrondie imitant parfaitement des lattes de parquet.
Les comptoirs et le corner enfants sont sur fond bois imitation béton brut. Un gris clair texturé met bien en valeur les produits. Les linéaires sont sans joues mais des colonnes en bois sombre de part et d’autre offrent des niches d’exposition saisonnières monoproduit. La signalétique par univers est sobre : une bâche panoramique alliant un vert amande, un violet prune et des visuels divers dont des galets rappelant le gris béton. Des couleurs que l’on retrouve en écho sur les socles des meubles.
Tout ici est décliné en courbes successives, concaves ou convexes. Des boucles en ellipse, soulignées par un décrochement Placo au plafond, fluidifient la circulation. L’éclairage a été soigné : un lustre basse luminescence marque le coin enfants-attente comme une petite maison autonome, des pavés à six spots iodure métallique orientables soulignent l’offre par un éclairage de proximité des gondoles basses.
Bilan après cinq mois : une augmentation de la fréquentation (environ 15 à 20 %) et un élargissement de la zone de chalandise avec hausse significative de la parapharmacie. « Nous sommes plus à l’aise, nous piétinons moins et nous travaillons beaucoup mieux », constate Hélène Argoul.
Coût global hors gros oeuvre (back-office inclus) : 330 000 Û, soit 1 400 Û au m2 (hors back-office), dont 15 000 Û pour le sol, 28 000 Û d’électricité et 120 000 Û de mobilier.
Cusset – Combinaison gagnante
Catherine Boucard, installée à Cusset (Allier) dans un centre commercial, a voulu une pharmacie design tout en reprenant les codes des officines d’hypermarchés : 125 mètres carrés en ouverture totale sur le mail sans vitrine pour faciliter l’accueil avec Caddie, larges zones de circulation et carrelage blanc classique. L’agencement, confié à Apothéka Staff 3, dégage une note nature assez fraîche liée aux couleurs (vert anis et bordeaux), au décor de plantes, à la mezzanine-balcon qui donne une touche presque domestique.
Les gros volumes n’empêchent pas une certaine intimité : la mezzanine a ainsi permis de créer une boutique de délivrance à plafond plus bas. La zone de libre accès, exposée tout en hauteur, marquée par un vaste portique, est particulièrement attractive et a permis de développer le conseil de manière importante. Un large bandeau de 27 mètres de long décline les univers sur fond d’images fondues couleur sépia. Les comptoirs doubles à survitrage sont allégés par un socle affiné et offrent une zone intermédiaire d’exposition. L’un d’entre eux permet l’accueil des personnes à mobilité réduite grâce à une aile de verre latérale. Quant aux meubles bas, ils sont entièrement modulaires pour varier les animations.
« La combinaison entre l’agencement et le merchandising, réalisé par Marie-Pierre Sultana à la suite d’une analyse d’image et la détermination d’une palette couleurs adaptée, a donné un résultat optimal », considère Catherine Boucard.
Coût global hors gros oeuvre (back-office inclus) : 235 000 Û, soit 1 200 Û au m2 (hors back-office), dont 18 000 Û de sol, 16 000 Û de plafond, 30 000 Û d’électricité, 39 000 Û de climatisation et 130 000 Û de mobilier.
Argenteuil – Opération de repérage
Objectif du concept Leader Santé réalisé par Univers Delta à la Grande Pharmacie de la Poste d’Argenteuil (Val-d’Oise) : afficher un positionnement prix dans un univers expert. Une communication sur pilier annonce la couleur : « Leader Santé, le pharmacien qui soigne aussi les prix ». Résultat : un logo et une déclinaison couleur fluo dynamique avec un orange solaire saturé, inattendu pour l’univers du médicament, une enseigne pharmacie surlignée d’un code à barres quatre couleurs, des structures pyramidales en vitrine pour exposer des produits saisonniers avec un cube fluo aux couleurs de l’univers concerné, une déclinaison mobilier simplissime en blanc et gris.
Les fonds de meubles en métal accueilleront bientôt une communication saisonnière aimantée. Le sol est en plastique imitation parquet gris. Pourtant l’environnement ne fait jamais bas de gamme : des modules rétro-éclairés de mise en avant et des bandeaux rétroluminescents en partie haute rehaussent et animent l’espace en définissant les univers produits.
La couleur des réglettes et celle des repose-sacs dans la zone comptoir sont assorties à l’univers. L’espace est clair et lisible dès l’entrée. Serge Tordjman résume le concept en trois mots : simple, efficace et marchand. « Le client se repère en trois secondes dans l’officine et circule spontanément dans les quatre grands univers couleurs : bébé, beauté, nature, médicament. Les meubles disparaissent derrière les produits. Le prébilan à trois mois est très satisfaisant : + 10 % sur le 2,1, + 100 % sur le 19,6, + 50 % sur le 5,5, + 15 % de fréquentation et une augmentation globale du CA de 18 %. »
Le prébilan à trois mois est très satisfaisant : + 10 % sur le 2,1, + 100 % sur le 19,6 et + 50 % sur le 5,5.
Coût global hors gros oeuvre : 130 000 Û, soit 1 000 Û au m2.
Levallois-perret – Coeur de métier
La Pharmacie Choplin-Couquet de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est la seconde à avoir adopté le concept Pharmactiv, conçu par Euro-RSCG et réalisé par Média 6 Pharmacie. Ses points clés : un « mur métier » déclinant l’ensemble des compétences du pharmacien, un bandeau haut continu avec des couleurs très vives et des pictogrammes spécifiques, sans aucune image.
Le mobilier est en bois laqué blanc, simple, épuré. Les modules à fonds rainurés sont adaptables à l’offre et accessoirisables. Ils forment des portiques, sortes d’alcôves permettant de passer d’un univers à l’autre. Seule exception, contrastant avec l’environnement, la zone enfants déclinée sur fond bois noir et délimité en bas par une zone arrondie façon corner.
Les gondoles basses ont été conçues de manière astucieuse : de grands rectangles aux angles courbes présentant (sur la partie tête de gondole) des surjoues amovibles, suivant le galbe du meuble, à enlever ou à remettre au gré des animations et du niveau de stock. La rondeur est un des éléments clés du concept. On la retrouve sur les comptoirs. L’un d’entre eux, en version poste assis, se trouve au coeur d’une des zones phares de la pharmacie : l’espace diagnostic. Cette grande cabine en parois de verre dépoli communicante (déclinant l’offre de services diagnostic et les modalités de l’accompagnement patient ), visible de tous, est à portes coulissantes pour exposer l’offre lorsqu’elle n’est pas occupée. Le sol est en grès cérame pleine masse pour une image haut de gamme. Résultat, selon Rémi Choplin : « Un glissement du chiffre vers les TVA 5,5 et 19,6, une augmentation de la fréquentation de 6 à 7 % sur deux mois et une hausse de CA globale de 5 %. »
Résultat : un glissement du chiffre vers les TVA 5,5 et 19,6, une augmentation de la fréquentation de 6 à 7 % sur deux mois et + 5 % de CA.
Coût global hors gros oeuvre : 240 000 Û, soit moins de 1 200 Û au m2 (back-office inclus), dont 120 000 Û de sol (20 000 Û)/plafond/ peinture/électricité (25 000 Û) et 120 000 Û de mobilier.
Monaco – Déferlante de couleurs
C’était, pour le concepteur Pierre Botton, la seule façon de maximiser les 53 m2 de front-office de la Pharmacie Aslanian à Monaco : des colonnes-tiroirs de un mètre de haut couvrent toutes les surfaces murales. Elles affichent un décor bariolé de visages féminins de tous les coins du monde et de tous les âges. Un plateau en Plexiglas, directement fixable sur les tiroirs, permet de positionner les testeurs de parapharmacie à l’unité. Les tablettes des gondoles sont aussi en Plexiglas mais avec des tubes LED à variateur de couleurs, fixes ou scintillants. Le système est identique en partie haute des linéaires pour créer des univers couleurs.
Les fonds de linéaires représentent des vagues déferlantes d’un bleu profond, écho à l’environnement extérieur de l’officine. Ils sont en vinyle plastifié pour un rendu des couleurs naturellement lumineux. Une petite zone de déballage, avec évier et microréserve, est séparée de la surface de vente par une paroi sans tain en Plexiglas radiant aux couleurs arc-en-ciel variant selon la lumière et la position du client. Deux comptoirs avec un pan d’exposition haut incliné ponctuent la surface. Très original : un poster grand format représente un bouquet avec de gros coeurs rouges, dessiné par un des fils de la titulaire. Tout un symbole ! « Je voulais un agencement moderne et pérenne. J’ai obtenu 100 % de réactions positives de mes clients. La fréquentation en deux mois a augmenté de 15 % », témoigne Véronique Aslanian.
Coût global hors gros oeuvre : 170 000 Û pour 53 m2, soit 3 200 Û au m2.
Paris – Fusion de bâtiments
Pour Phama-Line, la problématique de l’agencement de la Pharmacie des Halles, à Paris, était de rendre homogènes deux bâtiments joints et de fluidifier parfaitement la circulation. Le décrochement au plafond a donc été nivelé visuellement grâce à un panneau noir formant une grande courbe dont le bénéfice secondaire est de rendre la surface de vente (blanche) encore plus lumineuse. Onze postes de vente doubles Cigale déploient leurs ailes de verre dans une surface de vente de 250 m2, permettant ainsi une totale confidentialité.
Pour éclairer cet espace de vente profond sans perdre en surface d’exposition, les meubles arrière de la vitrine ont été découpés (en demi-lune), ce qui améliore aussi la visibilité de l’extérieur. La profondeur de l’espace est soulignée au sol par une bande de carrelage noir qui débute au sas d’entrée, traverse tout l’espace de vente et se poursuit jusque dans le back-office. Le noir se retrouve en fond de linéaire parapharmacie alors que les gondoles et les linéaires OTC sont en métal blanc rainuré pour une souplesse d’implantation totale et une massification de la densité des produits. « Après deux ans de réflexion et des expériences malheureuses avec deux agenceurs qui se sont soldées par 20 000 Û de perte sèche, j’ai pu obtenir ce que je souhaitais : un agencement design et rentable. Bilan au bout d’un an : + 10 % de fréquentation et + 5 % de chiffre d’affaires avec augmentation du 5,5 et du 19,6 », assure Bernard Vermorel, le titulaire
Coût global hors gros oeuvre (back-office inclus) : 333 300 Û, soit moins de 1 000 Û au m2, dont 28 000 Û pour le sol, 34 500 Û d’électricité, 32 000 Û de climatisation, 20 800 Û de plafond/plâtrerie/peinture, 27 000 Û de comptoirs et 64 500 Û de mobilier d’exposition.
Paris – Etonner, c’est gagner
Enjeu de taille pour Alfonso Maligno : faire de la Pharmacie de l’Arc de Triomphe un phare attractif dans la jungle des boutiques de l’avenue de Wagram à Paris. Mission accomplie grâce à une façade en dalles de verre et une enseigne blanche ! L’objectif est à la fois esthétique et marchand : créer un rapport d’étonnement par le contraste fort entre des boiseries à l’ancienne rénovées (démontées, complétées artisanalement par un compagnon ébéniste et remontées pièce par pièce) et des éléments incorporés très design (les tiroirs en bois des meubles ont été remplacés par des tiroirs d’exposition semi-ouverts en Plexiglas ambre rétro-éclairé, des niches pour les pots d’apothicaire en laque noire polie ont été aménagées en hauteur…) ou encore des éléments de décor ultracontemporains comme la peinture abstraite texturée « voie lactée » qui recouvre un plafond voûté spécialement conçu par l’agenceur.
Des présentoirs pivotants double face créent des corners animations ou de diagnostic de part et d’autre du sas d’entrée et augmentent la surface d’exposition. Le carrelage chocolat noir fait alterner des dalles mates et brillantes comme un échiquier. Le comptoir est un point d’attraction lumineux avec son plateau-vitrine d’exposition pour les accessoires à haute valeur ajoutée ouvrable automatiquement et tapissé de cuir blanc. « Après 20 ans sans agencement, il était temps de redonner une âme à l’officine, commente son titulaire Francis Achour. Et la griffe de Maligno a fait son oeuvre : il y a de la magie dans cette réalisation ! Et un gain de rentabilité à la clé : 20 % de clients en plus dès le premier mois. »
Coût global hors gros oeuvre (façade incluse) : 255 000 Û, soit 2 000 Û au m2, dont 65 000 Û pour l’entrée, la façade et l’enseigne.
80 000 Û pour le faux plafond, l’électricité, le chauffage et la climatisation, 85 000 Û pour la restauration de la boiserie et le mobilier, 25 000 Û pour la voûte peinte.
Après 20 ans sans agencement, il était temps de redonner une âme à l’officine. Gain de rentabilité : + 20 % de clients dès le premier mois.
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