LES PLANTES, UNE IDÉE À INFUSER
Outre la vente de produits de phytothérapie, la pharmacie-herboristerie du pont Kuss propose aux patients des entretiens personnalisés et des ateliers collectifs tous les deux mois autour de la médecine naturelle.
C’est un retour aux sources de la profession qu’a voulu opérer Guillaume Kreutter en ouvrant son officine. « J’ai fait de la recherche clinique à l’hôpital et j’ai toujours été intéressé par les plantes, confie-t-il. N’oublions pas que près de 60 % de nos médicaments proviennent des végétaux. La base de notre métier, c’est d’évaluer les thérapeutiques. Il est donc tout à fait possible de réconcilier les médicaments et un bon usage des plantes dans certaines indications validées par la science dans une démarche de santé globale qui comprend aussi l’alimentation et l’activité physique. » Une philosophie dans laquelle s’est retrouvée sa cotitulaire, Meriem Droulez-Zerari, qui l’a rejoint l’année dernière. « Mon but était un peu de réconcilier le métier de pharmacien avec ce qu’il savait faire avant, explique le Strasbourgeois. Pour les tisanes, c’est très important de toujours proposer aux patients des mélanges personnalisés. » Au comptoir, la proposition de phytothérapie n’est évidemment pas faite systématiquement, mais la demande est fréquente, qu’il s’agisse des patients du quartier populaire de la gare ou plus aisés du centre-ville, voire des habitants du département qui passent à la pharmacieherboristerie à l’occasion de leurs déplacements dans la capitale alsacienne.
Des animations régulières.
La pharmacie propose également des entretiens personnalisés dans l’espace de confidentialité pour lequel le patient paie un forfait de 10 euros, une somme qui peut être déduite des achats de produits. « C’est surtout symbolique pour éviter les rendez-vous non honorés », explique le titulaire. Des ateliers sont également organisés pour des groupes d’une dizaine de patients sur des thématiques particulières, tous les deux mois environ. « À la sortie de l’hiver, nous en avons proposé sur le thème de l’immunité ou de la micronutrition, raconte Guillaume Kreutter. C’est orienté médecine naturelle mais cela a la forme d’ateliers d’éducation thérapeutique » que sa cotitulaire et lui animent à tour de rôle. Pour les clients réguliers de l’officine, des fiches de suivi dans un classeur papier ont également été mises en place. Elles récapitulent les produits et les posologies qui ont été conseillés au patient ainsi que les recommandations associées et les éventuels antécédents et traitements médicamenteux.
« Les plantes permettent dans certains cas de réduire les anti-inflammatoires, illustre Meriem Droulez-Zerari. Nous avons beaucoup de demandes sur les troubles du transit ainsi que sur les douleurs menstruelles et le passage à la ménopause. L’intérêt de notre approche est de pouvoir proposer des plantes pour lesquelles les effets sont bien documentés. » C’est par exemple le cas de la sauge, du romarin et du thym. « Cependant, il est également de notre devoir de mettre en garde les patients contre les effets indésirables et les interactions de certaines plantes, ajoute la cotitulaire. Nous ne mettons en libre accès que les tisanes dont l’usage est sans risque pour toute la famille. » Quant au préparateur, il a été formé par Guillaume Kreutter, qui aimerait justement que ce métier puisse accéder à une formation à la phytothérapie sous forme de certificats de qualification professionnelle.
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