Depuis la création en 2004 de la première officine « drive-in », le concept semble séduire les pharmaciens nancéiens. Une cinquième du genre vient d’ouvrir. Il est vrai que l’aménagement s’avère relativement simple et peu coûteux, les travaux se résumant à percer un trou dans un mur pour installer une sorte de passe-plat. Nécessité architecturale cependant, la circulation des véhicules doit pouvoir s’effectuer à « main gauche » pour servir le client…
Le conseil régional mi-figue, mi-raisin
Quels sont les avantages du drive ? « Le gain de temps, témoigne un pharmacien équipé souhaitant rester anonyme. La formule ne génère pas pour autant de chiffre d’affaires supplémentaire. Ce sont surtout mes clients habituels qui l’utilisent, même si je vois quelques patients de passage. »
Voilà bien ce qui chagrine Monique Durand, présidente du conseil régional de l’Ordre : « Je suis réservée sur les drives car une dispensation médicamenteuse nécessite des conditions compatibles avec une écoute attentive et des échanges. Il ne faudrait pas banaliser une telle démarche dans notre profession. » Un argument balayé par Serge Krukoff, pionnier du concept à Saint-Max : « Je suis autant à l’écoute du patient confortablement installé dans sa voiture que derrière mon comptoir. En outre, la confidentialité est mieux respectée du fait de l’intervalle entre chaque véhicule que dans l’officine. » Monique Durand reconnaît toutefois « qu’un drive peut apporter une réponse intéressante dans certaines situations : les gardes, le service aux personnes handicapées ou aux parents transportant un enfant malade ».