Bientôt un centre du médicament à l’Hôtel-Dieu
Le plus vieil hôpital de France se modernise : à la rentrée, l’Hôtel-Dieu va devenir une structure de soins ambulatoires (en secteur 1) sans rendez-vous et 24 h/24. « C’est un projet risqué car il est innovant. L’Hôtel-Dieu est un laboratoire où nous allons tenter de trouver des solutions aux points faibles de notre système de santé », expliquait Mireille Faugère, directrice générale de l’AP-HP, mercredi 26 juin, invitée à un « café » du cabinet de conseil Nile pour présenter ce nouveau projet médical.
L’AP-HP expérimente un « nouveau concept d’hôpital universitaire », sans lits d’hospitalisation, animant un réseau ville-hôpital et où la recherche en santé publique aura une grande place. L’Hôtel-Dieu comprendra notamment un « centre médicament » – appuyé sur un réseau ville-hôpital associant les pharmaciens d’officine – chargé d’assurer la dispensation.
Création d’une « clinique des anticoagulants »
Ce « centre médicament » mettra en place un centre d’informations sur le médicament pour les patients, une cellule de vigilance sur la sécurité du médicament et, plus généralement « une politique du médicament qui sera le fil rouge d’un parcours de soin et un élément déterminant d’un programme d’éducation thérapeutique », indique le rapport de préfiguration de l’hôpital universitaire de santé publique. Les personnes âgées seront les premiers bénéficiaires de cette politique.
La création d’une « clinique des anticoagulants » est également en projet pour prévenir les complications sous antivitamine K. Elle devrait gérer les traitements, notamment en adaptant les posologies, et améliorer le suivi des patients.
Mais la restructuration de l’Hôtel-Dieu, qui devait initialement se terminer début novembre, a été reportée par Marisol Touraine, le 10 juillet, suite à la suspension du responsable du SMUR le 8 juillet.