Officine Réservé aux abonnés

60minutes

Publié le 24 novembre 2007
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C’est fou ce qu’on peut faire en 60 ans ! En 60 minutes aussi, surtout dans une pharmacie… Illustration en images avec trois officines. La rurale, dans le Cantal, la citadine, dans les Hauts-de-Seine, et celle de centre commercial, près de Lille. Vous vous y retrouverez sûrement…

pharmacie rurale

8 h 55 Première livraison de la pharmacie Couderc-Taillandier à Thiézac, au coeur du Cantal. Le livreur possède la clé du garage. Il effectuera sa deuxième livraison vers 13 h 30 et éventuellement une dernière vers 18 h. 9 h 01 Ouverture de la pharmacie. Cette semaine, c’est Sandrine Taillandier qui officie. Elle alterne avec son associée Dominique Couderc. 9 h 05 Première cliente. A peine les deux ordinateurs en route que la première cliente se présente. Pas besoin de blouse blanche : à Thiézac et aux alentours, les deux pharmaciennes sont connues de tout le monde. 9 h 10 Rangement des commandes passées la veille. Certains produits proviennent de la pharmacie de l’hôpital d’Aurillac. 9 h 20 Après avoir servi un second client, Sandrine s’attache à « libérer sa paillasse », à l’arrière de la pharmacie : retour des erreurs de commande, vérification des factures, tri par caisse primaire, envoi des ordonnances, etc.

9 h 35 Cinquième client : un Parisien séjournant à Thiézac de mars à novembre, comme de nombreux autres retraités. Sandrine lui propose de lui apporter ses médicaments chez lui. Dans la foulée, le sixième client entre. Elle n’a toujours pas eu le temps de retirer sa veste !

9 h 40 Sandrine se rend au garage par la terrasse pour déposer les caisses vides du grossiste. 9 h 45 Première télétransmission des commandes. Il y en aura 3 dans la journée. Puis Sandrine contrôle les commandes, avec les étiquettes sorties la veille.

9 h 50 Contrôle des commandes avec les étiquettes qui avaient été sorties la veille lors de la préparation de l’envoi. 9 h 55 Son huitième client vient de sortir. Sandrine Taillandier avertit la poste, seul organisme bancaire de Thiézac, de son passage pour retirer de la monnaie. 10 h 00 Pose d’un Post-it avertissant sa clientèle qu’elle s’absente quelques minutes, la poste étant située à cinquante mètres de la pharmacie.

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pharmacie de centre commercial

9 h 00 C’est encore très calme dans le centre commercial Englos, près de Lille. Anne, préparatrice, lève le rideau. C’est parti jusqu’à 21 h. 9 h 01 Nathalie, adjointe, a en charge l’animation et la gestion de l’officine. Elle est là depuis 8 h 15 et a déjà assuré la préparation des fonds de caisse et la transmission des dossiers à l’Agetip. 9 h 03 A l’arrière, Valérie, gestionnaire de rayons, monte à l’étage les caisses que le livreur vient de déposer. 9 h 05 On entend les chariots rouler. Frédéric, l’un des quatre adjoints, prépare des ordonnances déposées par des clients. 9 h 14 Ce n’est pas encore le rush d’un samedi (jusqu’à 850 clients pour une moyenne quotidienne de 550 à 600). Seuls deux comptoirs sur huit sont ouverts.

9 h 15 Lydia, qui depuis 14 ans officie au secrétariat, relève dans les casiers appropriés les ordonnances délivrées la veille et déjà prétriées par caisse et par mutuelle. 9 h 28. Lydia vérifie l’adéquation avec l’Agetip et transfère un appel pour une commande urgente de poches à Valérie. 9 h 32 De retour à l’étage, Valérie remplit avec doigté et patience les goulottes de l’automate. Par son intermédiaire, quelque 80 % des ordonnances sont préparées automatiquement.

9 h 35 Après avoir salué l’équipe, Pierre Equipart, le titulaire, donne quelques consignes à Nathalie avec qui il discute aussi des actions commerciales en cours. 9 h 42. Monté à l’étage, Frédéric complète les plannings de présence des samedis à venir et note, comme tous ses collègues, des informations utiles à l’activité officinale telles les infos émanant des labos. 9 h 59 Hélène, une autre assistante, prend son service et ouvre un troisième comptoir. La journée sera longue.

pharmacie de quartier

8 h 55 Rue du Colonel-de-Rochebrune, dans le quartier résidentiel de Buzenval, sur les hauteurs de Rueil-Malmaison (Hauts-de- Seine), les rideaux des commerces de proximité sont encore fermés mais, déjà, un premier client attend l’ouverture de la pharmacie. 9 h 00 Ponctuelle, Brigitte Cardonnet accueille Roger, un fidèle de cette petite officine de 35 mètres carrés. 9 h 15 Comme chaque matin, Françoise, la préparatrice, vient d’arriver dans l’arrière-boutique et enfile sa blouse. 9 h 20 Aussitôt, elle s’inquiète d’un changement sur le renouvellement d’ordonnance d’un client. « Cet anti douleur, ce n’est pas ce que vous prenez d’habitude. Je peux vous le changer. » 9 h 25 La préparatrice va chercher un nouveau médicament pour un patient en faisant défiler le millier de produits stockés dans l’officine grâce au Kardex, un logiciel de gestion automatique de stock.

9 h 30 Profitant d’un calme au comptoir, Brigitte range les nouveaux produits venant d’être livrés par son grossiste, dont certains dans un frigidaire situé au sous-sol et qui permet de faire un relevé des températures toutes les heures. 9 h 35 Ce rangement terminé, Brigitte appelle un client qui n’est pas venu chercher un produit commandé il y a six mois. 9 h 40 Pendant ce temps, Françoise étiquette les nouveaux produits, lesquels arrivent trois fois par jour. Un rituel quotidien.

9 h 45 Une mère de famille arrive, paniquée. Son fils n’arrive plus à ouvrir l’oeil. Brigitte prend tout de suite rendez-vous avec un ophtalmologiste pour le jour même. 9 h 50 Profitant d’un peu de calme, la pharmacienne se charge de télétransmettre les dernières ordonnances à la Sécurité sociale, en vérifiant tous les lots vendus. Un travail fastidieux qui lui prend une demi-journée par semaine. 9 h 55 Un peu de répit ? Brigitte se prépare un café. Elle n’aura pas le temps de le boire.