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Troisième âge et nouvelle jeunesse

Publié le 20 janvier 2018 | modifié le 31 décembre 2024
Par Laurent Lefort
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La pharmacie doit entrer dans son troisième âge, a expliqué le 12 janvier dernier l’économiste Olivier Babeau, lors d’une journée de conférences sur la conduite du changement organisée par le groupement Giphar. Après l’époque des préparations (1er âge), après celle du commerçant détaillant (2e âge), il est temps de passer à l’ère de l’intermédiaire de santé polyvalent. Une évolution dictée d’ailleurs par la double menace qui pèse sur une profession prise en étau entre le financement contraint du système de santé et l’appétit grandissant d’acteurs à la légitimité aussi discutable que leur maniement des outils numériques est agile. Leur but ? Il est on ne peut plus simple : détourner à leur propre profit l’activité commerciale générée par les produits de santé. Et parmi les stratégies imaginées pour que l’officine garde une place de choix dans le futur, il y en a une qui franchit toutes les époques. Certains l’appellent « contact », d’autres « relation ». Mieux encore, les nouvelles technologies, le développement de l’intelligence artificielle lui donnent une nouvelle jeunesse. Elle rassemble deux autres termes qui se conjuguent à merveille : « service » et « proximité ». Elle rassure celles et ceux pour qui la santé et les injonctions qui l’accompagnent sont désormais anxiogènes. Elle fait de nombreux envieux pour qui elle est et restera un rêve inaccessible.

Voilà pourquoi, dans une société de plus en plus dématérialisée, la pharmacie joue gagnant en misant sur la relation humaine.

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