Quatre projets d’officines futuristes

A quoi ressemblera la pharmacie de demain ? Pour connaître les tendances design dont pourront s’inspirer les officines dans les prochaines années, L’Oréal Cosmétique Active a lancé un concours de design international appliquée à des pharmacies existantes : Reload my pharmacy (voir « Le moniteur » n° 2931 du 28/04/2012).

Les quatre projets gagnants de la première phase nationale ont été dévoilés le 7 avril. Leur point commun ? « Tous ont pris en compte la dimension locale du point de vente, avec une observation particulièrement fine de la zone de chalandise », explique Santiago Flipo, directeur de développement pharmacie de Cosmétique Active.

Poumon végétal et lieux ouverts

• Le premier prix, intitulé « Respire » assume un positionnement radical en partant « de la pharmacie comme une coquille vide ». Dans cette officine marseillaise, on met en avant, dans le projet, les produits locaux du Sud, avec des bars à hules et à plantes. Le robot est théâtralisé. « Il achemine les produits dans de grands tubes à spirale situés au centre de l’espace de vente », précise Santiago Flipo.

• Le projet « Xilem » est conçu comme une forêt urbaine. Pour cette officine, située à proximité de l’aéroport de Mérignac (Gironde), le projet construit au cœur du point de vente une sorte de poumon végétal. Les linéaires sontLconçus de manière oblique, bas au premier plan, puis de plus en plus hauts.

• Le troisième prix intitulé « la lisière salutaire » imagine, pour la pharmacie Soumet, située dans un centre commercial francilien, un lieu ouvert sur les allées du centre commercial, sans vitrines. Les espaces sont séparés par de grandes parois en verre. Du bois sur les sols et les murs crée une atmosphère chaleureuse.

• Le prix coup de cœur du jury a été baptisé « Le passage ». Pour cette officine parisienne, une ambiance loufoque et insolite a été créée. « Pour chaque univers de marque, un linéaire prenant la forme d’un vieil immeuble parisien ou d’un kiosque dans des couleurs différentes a été conçu », explique Santiago Flipo. Dans la vitrine, des produits sont présentés sur un tapis roulant.

Quel sera le devenir de ces quatre projets ? Adrien Soumet, adjoint à la pharmacie éponyme et qui a piloté le projet, applaudit à « la dimension artistique du concept », mais déplore « qu’il soit trés difficilement applicable car il manque de fonctionnalité. Par exemple, le projet prévoit des espaces trop fermés pour se prémunir contre le vol. » Ce n’est pas le cas du premier prix, « Respire ». Ruth Aidan, la titulaire de la pharmacie marseillaise, attend la phase internationale, où le projet sera affiné, pour « étudier dans quelles conditions il pourrait être concrétisé, même si nous espérons débuter les travaux dès octobre prochain. »