Oloron-Sainte-Marie : le parking d’une pharmacie, objet d’un litige avec Leclerc

Depuis une semaine, le parking de la pharmacie Monger à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées Atlantiques) s’est transformé en champ de bataille, dans tous les sens du terme, depuis que sa sortie a été obstruée par un trottoir en béton.

« L’hypermarché Leclerc qui est juste en face, a lancé des travaux de restructuration de ses bâtiments. Mon parking est devenu une impasse du jour au lendemain. J’ai été mis devant le fait accompli », résume Laurent Monger. Le titulaire a transféré son officine il y a neuf ans dans des bâtiments achetés sur une parcelle enclavée dans un terrain qui appartient à Leclerc. Dans ces bâtiments se sont aussi installés des médecins. « Le parking est déjà étroit. Des camions viennent aussi nous livrer et des VSL (véhicules sanitaires légers) peuvent avoir à déposer des patients au cabinet médical contigu », précise Laurent Monger. Ce dernier bénéficiait jusque-là d’une servitude de passage, et tout allait bien. « Il avait été rassuré par une déclaration orale du directeur de l’hypermarché Leclerc, lequel a mis fin à une tolérance », concède l’avocat spécialisé en droit de l’urbanisme qui défend le dossier du pharmacien et espère un règlement à l’amiable. Laurent Monger, lui, n’est pas allé consulter « faute de temps », le permis de construire déposé en janvier par Leclerc, et a laissé passer le délai de recours de deux mois accordé aux propriétaires.

Constatant déjà « une baisse de la fréquentation liée à ces travaux qui pourraient à terme dissuader les gens de venir », il a lancé une pétition, annoncé une grève de garde et activé une opération « teasing » sur les réseaux sociaux. « Leclerc m’a proposé il y a deux ans, d’intégrer la galerie marchande, j’ai refusé », confie le pharmacien qui craint que sa bataille soit « celle du pot de terre contre le pot de fer ».