Nos bons plans

Guy Martineau a à son actif plus de 6 000 restaurants, des lieux où il a testé la cuisine bien sûr mais aussi l’accueil, le confort, la propreté et la créativité. Passionné depuis toujours de gastronomie, le pharmacien de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) a été recruté par le célèbre Guide rouge Michelin comme conseiller bénévole. « La gastronomie c’est ma passion, alors j’ai préféré rester libre pour choisir moi-même mon programme et les restaurants visités. »

A 71 ans – Guy Martineau se présente comme un des plus anciens pharmaciens encore en activité – il part encore une semaine chaque mois sur les routes à la recherche des bonnes tables. Il teste donc les restaurants, dans l’anonymat le plus complet, règle la note et rédige ensuite une fiche pour le Guide rouge. Il y consacre une bonne part de ses revenus. « Mais je n’ai ni enfants, ni épouse, je peux donc m’adonner à ma passion sans retenue et sans crainte pour ma santé. Depuis mon conseil de révision en 1950, j’ai pris quatre kilos, pas de graisse ou d’acide urique. La bonne cuisine préserve. » Doté d’une mémoire redoutable – il connaît par coeur la carte d’une grande partie des restaurants visités -, Guy Martineau veut continuer cette activité tant qu’il pourra : « C’est ma raison de vivre, mon officine tourne bien, je peux donc maintenir le cap. »

Pour les lecteurs du Moniteur, Guy Martineau a confectionné une carte de ses 22 coups de coeur, un par région. On pourra y déjeuner dans un cadre simple ou raffiné, mais toujours sympathique et agréable avec une note qui restera comprise entre 30 et 60 euros. A table !

Alsace

Auberge du Cheval blanc

à Lembach (Bas-Rhin)

De nombreux initiés accourent dans ce village typiquement alsacien pour déguster la superbe cuisine du Cheval blanc, et ce d’autant que les prix sont attractifs. Le restaurant est installé dans un relais de poste du XVIIIe. L’ambiance y est conviviale et la cour pavée résonne souvent de grands éclats de rire à l’allemande. Ne manquez pas le médaillon de chevreuil à la moutarde de fruits rouges ou la farandole de foies gras.

Aquitaine

Le Relais de la Poste

à Magescq (Landes)

Avant d’aborder le Pays basque (Biarritz est à 54 km), ce relais est une étape incontournable sans risquer le « coup de fusil ». Anciennement situé au bord de la nationale, qui a été déviée, le restaurant trône aujourd’hui au milieu des pins. Le cadre est superbe, avec en particulier une belle terrasse où l’on appréciera le saumon de l’Adour, grillé à la sauce béarnaise, ou encore des gibiers.

Auvergne

Le Jarousset

à Murat (Puy-de-Dôme)

Cette auberge, en retrait de la route, est complètement ouverte sur la campagne. La salle à manger est un peu austère, mais la cuisine étincelle avec sa fricassée d’écrevisses, son croustillant de pieds de porc… A déguster avant de partir en balade sur les volcans d’Auvergne.

Bourgogne

Greuze

à Tournus (Saône-et-Loire)

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Dans un décor XVIIe, au pied d’une basilique, on y vient autant pour le chef que pour sa cuisine qui reste très classique comme le pâté en croûte ou les authentiques quenelles de brochets. Le patron, Jean Ducloux, 82 ans, est le doyen des chefs en exercice. C’est aussi un personnage hors du commun. Un arrêt indispensable s’impose sur la route des vacances. Mais dépêchez-vous !

Bretagne

L’Auberge bretonne

à La Roche-Bernard (Morbihan)

Accueil très souriant avec une salle à manger amusante, disposée autour d’un jardin carré consacré aux légumes. On dîne sur les quatre côtés du jardin. Agréable et chaleureux pour y savourer une gelée de coquillages avec caviar et safran ou un homard au tilleul.

Centre

Le Relais

à Bracieux (Loir-et-Cher)

En pleine Sologne, le restaurant de Bernard Robin est une étape agréable pour découvrir cette région encore sauvage. Vous pourrez y déguster une nage de sole au caviar ou encore des croustilles de homard. Le cadre est agréable avec un jardin fleuri où l’on peut manger ou simplement flâner. Accueil familial mais soigné.

Champagne-Ardenne

Royale Champagne

à Champillon (Marne)

Cet ancien relais de poste domine la vallée, non loin d’Epernay, avec une vue superbe et très étendue. Ce restaurant vous surprendra par son atmosphère chaleureuse et un cadre assez raffiné. C’est également vrai de la cuisine avec par exemple la tartelette d’escargots ou le pot-au-feu en gelée accompagné, bien sûr, de champagne.

Corse

Le Grand Hôtel Cala Rossa

à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud)

Le paradis sur terre à 10 km de Porto-Vecchio. Un restaurant caché par les pins et au milieu d’un jardin de tamaris et de lauriers-roses. Un écrin splendide pour une demeure exceptionnelle. On y mange sur la terrasse, avec les doigts de pieds presque dans l’eau. Un endroit de rêve mais où le rapport qualité/prix reste encore très attractif. Notamment si vous commandez des cannellonis froids de seiches, des langoustines poêlées aux beignets de courgettes ou des petits moelleux aux saveurs de la Castagniccia. Le tout bien sûr arrosé de patrimonio.

Franche-Comté

Au Père Rota

à Fougerolles (Haute-Saône)

Au pays des cerises et au pied des Vosges, l’établissement vous proposera une authentique cuisine comtoise : terrine de canard aux cerises, écrevisses et dégustation de tous les kirschs possibles et imaginables. Il est vrai que Fougerolles est le pays des cerises et donc de l’eau-de-vie. Une étape simple, pas chère, pas guindée et donc idéale avant de grimper les cols vosgiens.

Île-de-France

Le Relais Sainte Jeanne

à Cormeilles-en-Vexin (Val-d’Oise)

Non loin de Paris, mais dans le calme et le silence d’un petit village de 800 habitants. La salle à manger avec cheminée donne sur une terrasse et un agréable jardin. Un cadre romantique mais aussi propice aux repas d’affaires pour oublier les bruits de la capitale. Dans cet écrin campagnard, les connaisseurs apprécient l’escalope de foie gras chaud au jus acidulé ou la volaille en cocotte.

Languedoc-Roussillon

Auberge du Vieux Puits

à Fontjoncouse (Aude)

Loin de tout (Narbonne est à 32 km), en pleines Corbières, ce restaurant s’est installé dans un vieux village de 102 habitants. Le chef, meilleur ouvrier de France, a racheté un bistrot en faillite pour en faire un restaurant réputé mais décontracté et au rapport qualité/prix excellent. Allez-y, entre autres, pour la galette d’estofinades en crème de verjus ou les queues de langoustes.

Limousin

Le Moulin de la Gorce

à la Roche-l’Abeille (Haute-Vienne)

Un cadre adorable, là encore totalement isolé et situé entre deux étangs, près d’une cascade et de la forêt. Cet ancien moulin cossu du XVIe offre donc un environnement incomparable que vous pourrez apprécier plus longtemps grâce à ses dix chambres. Vous ne manquerez pas les oeufs brouillés aux truffes ou le lièvre à la royale.

Lorraine

L’Arnsbourg

à Baerenthal (Moselle)

Si vous aimez le silence et la solitude, alors ce restaurant est fait pour vous. L’Arnsbourg est totalement isolé en pleine forêt vosgienne. La civilisation est loin (Bitche est à 15 km, Haguenau à 33). Le service est assuré par la soeur du cuisinier, avec une salle à manger en surplomb d’une rivière. La cuisine y est très inventive mais les prix sont doux. La grillade de foie de canard ou le carré de porcelet au foin sont particulièrement recommandables.

Midi-Pyrénées

Auberge du Vieux Pont

à Belcastel (Aveyron)

Il faudra chercher l’établissement dans ce village de 240 habitants à l’écart des grandes villes (Rodez est à 27 km et Villefranche à 37). Mais la superbe abbaye de Conques n’est pas loin et le restaurant est au bord de l’Aveyron. Dans un cadre rustique et une ambiance pas guindée, les amateurs y dégustent notamment les têtes de cèpes aux pieds de porc. Le rapport qualité/prix y est exceptionnel.

Nord-Pas-de-Calais

Château de Montreuil

à Montreuil (Pas-de-Calais)

A l’intérieur des remparts, cette élégante demeure donne sur un joli jardin à l’anglaise. L’ambiance y est calme. Le restaurant est affilié à la chaîne Relais et Châteaux mais avec des prix qui restent abordables. Mention spéciale pour le tartare d’huîtres.

Basse-Normandie

La Bourride

à Caen (Calvados)

En pleine ville, dans le vieux Caen, Bruno, le cuisinier, propose une cuisine inventive qui ne renie pas ses origines normandes : « Florentine d’andouille de Vire » ou « Symphonie autour d’une pomme ». Le cadre est également normand avec une maison riche d’histoire et une salle à manger rustique avec large vue sur la cuisine. L’établissement est assez petit. Il faut donc impérativement réserver.

Haute-Normandie

Chez Gill

à Rouen (Seine-Maritime)

Quai de la Bourse, entre la Seine et la vieille ville, l’établissement est une adresse connue et attractive avec une cuisine excellente et des prix encore abordables. La grande salle à manger est modulable avec possibilité de créer trois petites salles calmes et sympathiques, idéales pour des réunions d’amis ou d’affaires. Tout le monde y apprécie la salade de queues de langoustines poêlées et le pigeon à la rouennaise.

Pays de la Loire

Jeanne de Laval

aux Rosiers (Maine-et-Loire)

Le chef est le roi du beurre blanc, du saumon sauvage et du sandre. Tout près de la Loire avec salle climatisée, grande véranda et vue sur un jardin intérieur. Ambiance sympathique et familiale grâce au service assuré par la soeur du patron (décidément !). Rapport qualité/prix excellent.

Picardie

La Grange de Belle-Église

à Belle-Église (Oise)

Un restaurant où l’on se sent bien malgré l’imposante demeure qu’est cette ancienne grange traditionnelle à charbon. En pleine campagne, dans ce village éloigné de 30 km de Beauvais, on y mange bien (galette de Saint-Jacques aux truffes, craquelin de fruits rouges à la glace à la vanille…) et pas trop cher dans un environnement typiquement picard.

Poitou-Charentes

Richard Coutenceau

à La Rochelle

Salle contemporaine en rotonde ouverte sur l’océan. Dans une belle vaisselle de Limoges, on y déguste des salades de girolles, des langoustines rôties et une mouclade rochelaise. Près du centre-ville et du port et donc dans un site superbe sous le vent du large.

Provence

Le Moulin de Lourmarin

à Lourmarin (Vaucluse)

Dans le village où est enterré Albert Camus, cet ancien moulin à huile est devenu une table réputée et accueillante non loin des fontaines murmurantes du Vaucluse. Le chef Edouard Loubet a aménagé un cadre agréable, discret, avec des haies entre les tables et une cuisine à toute épreuve, notamment le carré d’agneau de Sisteron au serpolet.

Rhône-Alpes

Michel Chabran

à Pont-de-l’Isère (Drôme)

Sur la route des vacances, au bord de la RN 7, ce restaurant est vite devenu une étape remarquable que l’on peut prolonger grâce aux douze chambres calmes de l’hôtel. La salle à manger date de Louis XVI, mais la cuisine a évolué pour devenir particulièrement inventive, raffinée et goûteuse. Ne manquez pas le bouillon crémeux de champignons ou la salade de homard au museau de porc.