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Ma pharmacie dans un centre commercial

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Exercer dans la galerie d’un hypermarché fait rêver ou cauchemarder, mais laisse rarement indifférent. En donnant la parole aux pharmaciens qui exercent dans ces officines pas comme les autres, un adjectif vient immédiatement à l’esprit : réalistes. Ni dans la lamentation, ni dans l’euphorie, ces professionnels font mentir l’idée reçue selon laquelle leur métier se résume à servir très vite une foule pressée et ivre de consumérisme. Ces pharmacies ont donc elles aussi tout en main pour mener à bien les futures missions.

On dit que la vie n’est jamais simple. L’exercice en centre commercial aurait tendance à le prouver entre loyers colossaux, contraintes de sécurité importantes, horaires à rallonge, management d’équipes étoffées, charges de personnel souvent importantes, stocks difficiles à gérer et politique commerciale extrêmement concurrentielle…

Ce choix est incontestablement celui de la complexité. Mais il est aussi exaltant, comme nous l’ont souvent répété les titulaires que nous avons rencontrés au cours de notre tour de France. Une grande majorité ne reviendrait pour rien au monde en arrière, vantant sans surprise un premier atout, le flux de clientèle. Et un autre, beaucoup moins attendu, la fidélisation.

Bref, si vous détestez la routine, si la simple évocation du mot « habitude » vous file des boutons, si rien ne vous amuse plus que des journées imprévisibles, et si, enfin, vous avez la surface financière requise, ce mode d’exercice est fait pour vous. Il souligne en outre un paradoxe : la grande distribution fait peur à la profession mais, en même temps, les pharmacies installées dans les locaux que leur louent à prix d’or les Leclerc, Auchan et autres Carrefour marchent souvent très forts. Comme quoi, les frères ennemis peuvent aussi baisser les armes quand leurs intérêts convergent.

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