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L’INNOVATION PERMANENTE
Depuis près de 40 ans, le coiffeur qu’on ne présente plus n’a de cesse de se réinventer pour répondre au mieux aux attentes de son temps. Avec son salon fraîchement rénové de la rue du Louvre, dans le Ier arrondissement de Paris, Jean Marc Joubert ouvre une nouvelle voie pour la coiffure professionnelle.
Il y a quelques mois, l’enseigne de salons de coiffure Jean Marc Joubert a fait peau neuve pour continuer d’attirer et demeurer en ligne avec les attentes de plus en plus averties de ses clients. Le marché du capillaire explose dans tous les circuits de distribution – en pharmacie notamment – et pour rester attractif, impossible de se reposer sur ses lauriers. « Malgré un domaine prospère, les salons de coiffure sont à la peine, regrette Jean Marc Joubert. Les réseaux sociaux nous poussent à premiumiser nos services, mais nous avons tendance à oublier les bases ». Le fondateur du réseau de salons sous-entend le conseil, le diagnostic et la recommandation d’une routine adaptée. Internet et le développement de l’e-commerce ont quelque peu ébranlé ce circuit professionnel, et l’entrepreneur visionnaire compte bien remettre sur le devant de la scène le sacro-saint conseil du coiffeur. Pour cela, il a imaginé un nouveau concept qu’il déploie dans ses salons avec, en chef de file, son vaisseau amiral du 9, rue du Louvre, à Paris, où il officie tous les jeudis.
Shop-in-shop.
L’adresse du Ier arrondissement a été inaugurée il y a 19 ans et rénovée en juin 2023. La principale nouveauté : un véritable shop-in-shop dévolu à la revente de produits de qualité professionnelle, quand seulement quelques étagères proposent des références à l’achat dans la plupart des salons. « La coiffure a évolué dans tous les canaux de distribution, à travers une offre de produits très attrayante que nous avons décidé de remettre en valeur dans un large espace consacré, le conseil du pro en plus », annonce le chef d’entreprise. C’est donc dans cet espace boutique que les clients sont accueillis, à un comptoir, par une hôtesse. « Le secret, c’est la taille de l’offre, se félicite Jean Marc Joubert. Le concept a d’ailleurs déjà fait ses preuves dans les pays anglo-saxons ». Un pari risqué que le coiffeur a imaginé juste après le Covid et qui nécessite par exemple des stocks coûteux, un travail de logistique et d’inventaire accru. Ici, toutes les grandes majors sont présentes (L’Oréal, Wella et Schwarzkopf Professional), et l’enseigne a aussi ouvert ses rayonnages aux petites pépites montantes. On y trouve les soins vegan de Cut By Fred, les produits pour cheveux texturés des Secrets de Loly, les soins réparateurs d’Olaplex, pour ne citer qu’eux. Ce ne sont pas moins de 40 marques et entre 1 300 et 1 500 références qui sont proposées dans un espace lumineux de 65 m2. « Nous avons une solution pour tous les types de cheveux : soins solides, bio, naturels, techniques… De quoi subvenir aux besoins et émotions de toutes nos clientes et tous nos clients », ajoute-t-il. Une proposition très affirmée qui permet aussi de relancer l’attrait de la formation des collaborateurs à cette nouvelle génération de produits, avec un intéressement aux ventes de l’espace boutique. Cette offre a aussi été déployée sur un site internet, un excellent relais pour ce nouveau positionnement.
Place à la coiffure.
Juste derrière l’espace retail, un grand salon de coiffure cossu se déploie. Le cabinet d’architecture AEC – spécialiste en conception et réalisation d’aménagements clefs en main de commerces – a imaginé 3 espaces distincts (coiffage, bac, technique) sur les 200 m2 restants. Cela répond aux contraintes de ce genre d’établissement, notamment en termes de nuisances sonores. Juste derrière la boutique, l’espace technique (coloration, coupe, etc.) est agrémenté d’écrans digitaux sur lesquels défilent les campagnes des grandes maisons pour inspirer les clients et les coiffeurs. En enfilade et entièrement cloisonné, l’espace bac (4 fauteuils) invite à la tranquillité d’un massage du cuir chevelu pendant le shampooing et le soin. Enfin, l’espace coiffage est situé à l’écart pour ne pas gêner tout le salon à cause du souffle des sèche-cheveux.
Décoration sur mesure.
Ici, les codes sont très parisiens : assises en velours lisse, touches de laiton et de couleur sur fond de carrelage noir et blanc. « C’est un choix pour la rue du Louvre, mais il n’y a pas un salon qui se ressemble, se félicite Jean Marc Joubert. On s’inscrit véritablement dans les lieux dans lesquels on se trouve. » D’ailleurs, l’enseigne vient d’ouvrir un nouveau salon au cœur du centre commercial niçois Cap 3000 décoré avec des dorures et des lustres XXL. Ce type de proposition convient à un pas-de-porte sur un lieu de passage. « La stratégie est différente de celle d’un salon, le positionnement impose un espace de belle taille, donc un loyer important », explique Jean Marc Joubert. « Nous ne faisons plus tout à fait le même métier », admet-il. Le réseau prouve avec ce concept que l’offre est clé ; elle demande un travail de réflexion et le développement des Digital Native Vertical Brands (DNVB), les marques de niche issues du digital qui font leur place car elles offrent des alternatives aux clients.
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C’est le nombre de salons en propre de la marque Jean Marc Joubert (pas de franchise).
1 Une décoration recherchée. Le salon de coiffure Jean Marc Joubert de la rue du Louvre adopte des codes très parisiens : carrelage damier noir et blanc, touches de laiton et de couleur à travers un mobilier dans l’air du temps.
2 Un shop-in-shop. Les clients sont accueillis dans l’espace boutique : une hôtesse a pu être engagée grâce au chiffre d’affaires généré par la vente des produits.
3 Entre 1 300 et 1 500 produits. La taille de l’offre est la clé de ce business model : toutes les problématiques capillaires trouvent une solution parmi les produits des grandes marques, de marques issues du digital, de formulation naturelle et bio.
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