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L’EMBELLIE DE LA COSMÉTIQUE SUR-MESURE
Plus experts dans leurs achats, les consommateurs recherchent des produits qui leur conviennent à 100 %. Surtout, lorsqu’il s’agit de cosmétiques. Quoi de mieux pour répondre à cette demande qu’une offre de soins sur-mesure ? Une expérience personnalisée… même en pharmacie.
Depuis quelques années, la personnalisation s’inscrit dans les grandes tendances marketing des marques. Le marché de la beauté n’échappe pas à ce courant et rivalise d’ingéniosité pour concevoir des formules sur-mesure, adaptées à la peau et aux problématiques de chaque cliente.
DES SOINS haute couture.
Pionniers de la cosmétique sur-mesure il y a dix ans, les fondateurs de Codage Paris, Julien Azencott et sa sœur Amandine, issus d’une famille de pharmaciens et de médecins, ont remis au goût du jour la cosmétique traditionnelle. « Nous nous appuyons sur une vision rationnelle et médicale de la beauté autour de la consultation, de la prescription et de la formulation à la demande », explique Julien. Cela se traduit par une offre de “prêt-à-porter” – une quarantaine de références aux actifs brevetés et composées à plus de 85 % d’ingrédients naturels – et une offre de “haute couture”, MyCodage, développée dans une trentaine d’officines, qui permet la création de formules uniques selon les besoins et les modes de vie de chacun. « Ce service permet aux pharmaciens de renforcer leur rôle de conseil à travers une expérience personnalisée ». En effet, à partir des réponses à un formulaire, les produits sont prescrits par le pharmacien, fabriqués à la commande par Codage et livrés en 48 h. Un “bar à testeur” permet aux consommatrices de choisir entre les différentes textures disponibles. « C’est une expérience différenciante et valorisante, qui permet de nous positionner comme expert de la cosmétique », assure Sylvia Hayoun, titulaire de la Pharmacie Saint-Paul à Paris (4ème arr.). « Nous pouvons ainsi conseiller et fidéliser une clientèle en attente de produits pointus et sur-mesure ».
LA BOUTIQUE-ATELIER mise sur l’authenticité.
Chez Laboté, on trouve également des formules uniques aux actifs 100 % naturels, sur-mesure, personnalisées et fabriquées à la demande dans l’une des deux boutiques parisiennes. « Les produits standards ne peuvent pas convenir à tout le monde, reconnaît Lucile Battail, ancienne pharmacienne et fondatrice du concept en 2017. Notre approche repose sur un processus de diagnostic – en ligne ou en boutique – de personnalisation – texture, parfum, packaging – et de fabrication à la demande ». Chaque “boutique-laboratoire” abrite un atelier de formulation avec des postes de fabrication, qui permettent de réaliser entre 60 et 80 produits sur-mesure par jour. « Cette approche holistique de la beauté pourrait se décliner en pharmacie à travers des consultations Laboté, assure Lucile Battail, arguant que le pharmacien doit évoluer vers plus de services et d’accompagnement de sa patientèle. Le diagnostic se ferait en ligne, et les produits seraient envoyés à la pharmacie, un peu comme les préparations Delpech ! ».
LA COSMÉTIQUE MAISON fait recette.
Si Codage ou Laboté se chargent de la fabrication des produits, d’autres marques laissent le consommateur le confectionner chez lui. C’est le cas de Romy Paris, qui propose de créer des soins frais et personnalisés à domicile grâce à une application et un formulateur connecté. Après Figure, sa première machine sortie en 2015, le spécialiste de la « beauty tech » a lancé en 2018 un nouvel appareil connecté baptisé Hylab. Ses atouts ? « Sa taille réduite (25 cm), son mode multi-utilisateurs qui permet à chacun de créer des soins adaptés et surtout son prix, 299 € contre 890 pour Figure », répond Morgan Acas, co-fondateur de la société. Ce formulateur de soins est vendu avec un coffret contenant 20 capsules d’ingrédients actifs et naturels à 95 %, une base de texture et une solution de lavage. « Connectée à une application mobile, qui capte en temps réel des données sur l’environnement (climat, pollution…) et les activités de l’utilisateur (sport, sommeil…), la machine va formuler en moins d’une minute une dose de 0,8 ml de crème ou de sérum, sur-mesure, associant les actifs dont la peau a besoin à l’instant T », poursuit le fondateur. « 1 000 combinaisons sont ainsi possibles ». Disponible dans les magasins Fnac, Boulanger, Monop’ Beauty ou encore aux Galeries Lafayette et au Printemps Haussmann, « cette machine, pour laquelle 28 brevets ont été déposés en France, peut aussi intéresser certains pharmaciens qui prennent la vague de la cosmétique instrumentale ». Une vague qui fait déjà beaucoup d’émules. Ioma, BeautyMix, ou plus récemment L’Oréal avec son boîtier Perso qui intègre l’IA ou L’Occitane qui a lancé son Duolab, en partenariat avec Rowenta. « Ces dispositifs s’inscrivent parfaitement dans les attentes de la “clean beauty”, du “do it yourself” et de personnalisation que l’on retrouve chez les consommatrices d’aujourd’hui », appuie Morgan Acas. Et sur lesquelles le pharmacien a tout intérêt à investir pour capter une nouvelle clientèle et renforcer son rôle de conseil.
44 %
de Français sont prêts à passer chez un concurrent, si la personnalisation de l’expérience d’achat est perçue comme trop faible.
Source : Accenture
CODAGE PARIS, FUTUR PARTENAIRE DE WELL&WELL
Après les produits Aroma à concocter soi-même, le réseau Well&well (120 adhérents) s’attaque à la cosmétique sur-mesure, à l’aide d’un partenariat avec Codage Paris qui sera mis en place à la rentrée. Dans l’officine, la patiente devra d’abord répondre à un questionnaire sur la tablette/borne d’accueil well&well Connect. Et selon ses besoins, le pharmacien lui remettra un kit au comptoir avec les ingrédients nécessaires à la préparation de ses produits (lotion, crème ou sérum). « Le sur-mesure et le “do it yourself” sont de vraies tendances de consommation, surtout en cosmétique », confie Didier Maarek, le président du réseau. « La pharmacie, doit, elle aussi, s’inscrire dans ce mouvement pour rester compétitive ».
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