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Le sens de l’ethnique

Publié le 1 mars 2009
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Sur 200 m2, Inaya se revendique comme la plus grande boutique française de cosmétiques ethniques. La boutique cible principalement les femmes et les hommes d’origine afro-antillaise, indo-pakistanaise, maghrébine, caribéenne, mais elle propose aussi des soins pour les peaux blanches européennes. Le projet a vu le jour en décembre dernier sur la place du Caquet, au centre de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L’espace de vente a été conçu par le cabinet d’architecture Bertrand Thura Concept et Associés, qui a travaillé dans les années 90 sur le concept de Sephora. « A l’époque, nous avions déjà cassé les codes de la parfumerie classique en misant sur le noir et le blanc et la mise en accès libre des produits. » La parfumerie doit désormais aller plus loin en mettant l’accent sur les services. « Les trois quarts de la surface d’Inaya sont consacrés aux produits auxquels sont systématiquement associés des postes de diagnostic et de conseils, le dernier quart aux services avec un bar à maquillage, un barbier, une onglerie et des cabines de soins. La volonté est de créer de la proximité avec le client. » L’agencement mise, lui, sur la sensualité avec des formes en courbes et des rideaux de perles dorés. Inaya a vocation à devenir une chaîne de magasins. Après Saint-Denis, il y aura Paris et, peut-être, Créteil et Evry. Le marché est porteur : peu l’ont encore investi, à l’exception de la récente enseigne Colorii, les Galeries Lafayette et Monoprix. Selon les données communiquées par Inaya, la France représente le deuxième marché de la beauté multiethnique en Europe derrière la Grande-Bretagne. La clientèle ciblée consacrerait aux cosmétiques un budget trois fois supérieur à la moyenne nationale.

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