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Inciter les Africains à se procurer leurs médicaments à l’officine

Publié le 9 juin 2007
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L’association ReMeD (Réseau médicaments et développement) vient de mener sa semaine de sensibilisation sur les dangers du marché illicite des médicaments en Afrique en partenariat avec, entre autres, l’OMS, le ministère français des Affaires étrangères et l’UE.

Le message : « Les vrais médicaments sont en pharmacie ». Objectif : en informer le consommateur. L’étude d’impact d’une campagne de lutte contre ce marché, évalué par Moutiatou Toukourou, pharmacienne au Bénin, a montré une amélioration, mais toute relative : un tiers des gens ont arrêté d’acheter dans la rue mais les visites de vendeurs ambulants continuent dans la moitié des foyers. Pourtant, 9 personnes sur 10 disent avoir été sensibilisées par cette campagne (TV, affichage, radio) de 2003 au Bénin.

Améliorer l’accès au médicament pour tous

« Il faut bien constater que l’accès géographique et financier aux médicaments n’a pas été atteint. Le vide a été pris par ce marché illicite qui a trouvé des clients en répondant à une demande », analyse Serge Barbereau, vice-président de ReMeD. Pire, des pharmaciens eux-mêmes alimentent ce marché.

La difficulté à se procurer certains produits ou leur cherté (en l’absence de prise en charge) créent mécaniquement le marché de la contrefaçon. On le retrouve dans la rue au Sud, sur Internet au Nord. Lutter contre l’« offre » de contrefaçons étant extrêmement difficile, l’arme la plus efficace reste encore d’infléchir la « demande ». En faisant inlassablement passer le message du risque sanitaire.

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