Covid-19 : le commerce toujours au ralenti

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Covid-19 : le commerce toujours au ralenti

Publié le 4 février 2022
Par Peggy Cardin-Changizi
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Près de deux ans après le début de la pandémie, les commerces continuent de souffrir des mesures imposées par les restrictions sanitaires. Par rapport à 2019, le commerce spécialisé, dans son ensemble, accuse une baisse de – 8,7 % et les résultats sont inégaux selon les secteurs, souligne la fédération d’enseignes Procos. Pour la beauté-santé la chute s’élève à – 14,4 %.

« La fréquentation des commerces spécialisés des métropoles reste loin de son niveau pré-épidémique », affirme-t-on chez Procos. Les indices publiés par le Conseil national des centres commerciaux corroborent ces dires : la fréquentation des centres commerciaux a encore baissé de – 0,8 % en 2021 vs 2020, après un recul de – 28,1 % entre 2020 et 2019.

2022 ne commence pas non plus sous les meilleurs auspices. Procos s’inquiète notamment des conséquences des trois jours de télétravail imposés dans les entreprises pouvant l’appliquer, entre le 3 janvier et le 2 février 2022. Juste avant les soldes d’hiver qui ont débuté depuis le 12 janvier, Procos évaluait une baisse de fréquentation comprise entre – 30 et – 40 % pour tous les centres commerciaux, les grandes rues marchandes situées à proximité de lieux à forte concentration de bureaux et les gares des grandes villes.

ADP redécolle doucement

Même tendance du côté des aéroports parisiens (Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly). Les deux sites ont accueilli 41,9 millions de passagers l’année dernière, ce qui représente une hausse de 26,8 % par rapport à 2020. Une reprise qui se ressent également du côté de l’activité commerciale d’ADP (boutiques, bars et restaurants, banques et change, location de voitures…), dont le chiffre d’affaires fixé à 258 M€ est en légère hausse de + 2 % sur les 9 premiers mois de l’année 2021.

Les gares se remettent sur les rails…

Selon Retail & Connexions, qui assure la valorisation commerciale de 800 gares, on dénombre 190 000 m² de surfaces commerciales installées. Parmi les travaux d’extension récemment menés, la gare de Rennes (de 1 100 m² à 3 400 m²), Nantes (de 1 150 m² à 3 400 m²) ou celle de Paris-Montparnasse (de 11 000 m² à 17 000 m²). D’autres chantiers sont en cours : la gare de Toulouse passera de 600 m² à 2 700 m² en 2023 et la gare de Lyon Part-Dieu se développera de 2 800 m² à 10 000 m² en 2024…

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Ce développement de l’offre commerciale est-il en adéquation avec la nouvelle donne post-Covid qui implique une réduction des déplacements professionnels et la progression du télétravail ? En 2021, la fréquentation des gares a été en hausse de 23 % vs 2020, mais elle reste inférieure de 29 % à celle de 2019, une année pourtant marquée par une grande grève. Néanmoins, les centres commerciaux des gares parisiennes n’ont pas été impactés de la même manière selon la typologie des gares – celles qui accueillent surtout des banlieusards subissent la baisse de fréquention dans le métro ou le Transilien évaluée entre – 15 % et – 20 %, alors que la baisse des passagers dans le TGV a été limitée à – 8 % à l’été 2021, selon Klépierre France. 

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