Vente en ligne de médicaments : les syndicats précisent leur position

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Vente en ligne de médicaments : les syndicats précisent leur position

Publié le 17 mai 2019
Par Francois Pouzaud
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Les syndicats pharmaceutiques sont au diapason sur la simplification des règles de la vente en ligne. Le projet de simplification des règles techniques applicables aux sites internet de commerce électronique de médicaments avait été porté par le ministère de la Santé à la demande du Premier ministre il y a quelques semaines.

Dans son point d’information du jeudi 16 mai, l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) réaffirme son opposition à la création de locaux déportés ou de plateformes de vente en ligne de médicaments. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne dit pas autre chose, les deux syndicats s’accordant à rappeler que le pharmacien doit garder la main sur la livraison au dernier kilomètre, c’est-à-dire celle au domicile du patient.

« Le patient doit pouvoir commander un médicament sur le site internet d’une pharmacie d’officine et son médicament doit être expédié par le pharmacien, et non par une plateforme ou un autre acteur de la chaîne de distribution du médicament », estime Gilles Bonnefond, président de l’USPO. « Ce qui est réservé au pharmacien dans la vente en ligne de médicaments, c’est la relation avec le patient, le dialogue, le conseil en ligne, le paiement et la livraison », insiste Philippe Besset, président de la FSPF.

Ce syndicat a réalisé une infographie de l’architecture de la vente en ligne qui reprend ces préceptes. Toutefois, elle se distingue du schéma actuel de la vente en ligne où « le grossiste ou le groupement n’a pas le droit de mettre en ligne ses références sur le site du pharmacien », précise Philippe Besset. « On pourrait, par exemple, donner l’autorisation à un groupement de mettre son offre à l’intérieur du site de la pharmacie ou envisager qu’une structure de regroupement à l’achat (SRA), une centrale d’achats pharmaceutique (CAP) ou un grossiste-répartiteur puisse intégrer une offre mutualisée par contrat avec la pharmacie », expose-t-il.

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La FSPF n’est pas opposée à ce que les aspects logistiques soient confiés au grossiste ou au groupement, une commande pouvant être automatiquement adressée à l’établissement pharmaceutique par le site du pharmacien, le répartiteur ou le groupement assurant ensuite la livraison des colis au pharmacien.