E-commerce Réservé aux abonnés

Quelles solutions préconiser pour éviter les cystites ?

Publié le 20 avril 2024
Par Nathalie Belin
Mettre en favori
 

Plusieurs mesures ont fait l’objet d’études cliniques non randomisées pour la prophylaxie des cystites. Elles sont citées, par exemple, dans les recommandations de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) bien que leur niveau de preuve soit considéré comme faible : hydratation suffisante (au moins 1,5 l par jour) de façon à assurer des mictions fréquentes (toutes les 4 à 6 heures environ) qui s’opposent à l’adhésion des bactéries pathogènes sur les parois de la vessie et des voies urinaires ; régulation du transit, notamment d’une constipation favorisant la stagnation des selles et la pullulation microbienne ; apport de canneberge à raison de 36 mg par jour de proanthocyanidine (PAC) ; œstrogènes en application locale chez la femme ménopausée après avis gynécologique, la carence en œstrogènes entraînant des modifications du microbiote vaginal. Les probiotiques, par voie orale ou locale, ainsi que le D-mannose ont également été étudiés avec des résultats contradictoires. D’autres mesures sont recommandées sans avoir fait l’objet d’études cliniques, dont le fait d’uriner après les rapports sexuels en cas de cystite postcoïtale. Enfin, des mesures de bon sens sont préconisées : prendre soin de vider complètement sa vessie à chaque miction, avoir une bonne hygiène intime (pas de douches vaginales ou de savons antiseptiques qui altèrent le microbiote local, s’essuyer d’avant vers l’arrière), éviter le port de vêtements serrés et préférer les sous-vêtements en coton.

  • Sources : « Recommandations pour la prise en charge des infections urinaires communautaires de l’adulte », Spilf, actualisation 2017 ; « Infections urinaires de l’adulte », ECN Pilly, 2021 ; ameli.fr ; « Prevention of recurrent urinary tract infections in women : antimicrobial and nonantimicrobial strategies », Infectious Disease Clinics of North America, 2013.

Publicité