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Polémique autour des bonnes pratiques

Publié le 13 avril 2013
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Philippe Lailler, pharmacien titulaire à Caen, estime que le projet, de guide de bonnes pratiques en l’état, comporte certaines « lourdeurs » qui sont un frein à la vente en ligne de médicaments. Il fait notamment allusion à plusieurs mesures contenues dans ce guide : prix identiques en pharmacie et sur le site, hébergeur agréé de données de santé, stock des médicaments vendus sur Internet, sites séparés pour le médicament et la parapharmacie, livraison uniquement au domicile du client… Le projet prévoit également « trois règles cumulatives » dont celle de la dose d’exonération, qui rendrait ainsi impossible la vente au delà d’une certaine quantité.

Alain Delgutte, président de la section A de l’Ordre, estime que certaines mesures, notamment le questionnaire et un hébergeur agréé, sont des lourdeurs nécessaires pour la santé publique et pour la protection des données des patients. Il appelle ainsi à la mise en place « d’un cadre équilibré entre santé publique, commercialisation et libéralisation ».

Cathie-Rosalie Joly, avocate associée au cabinet Ulys, craint que les règles trop strictes n’incitent les consommateurs français à acheter leurs médicaments sur des sites étrangers. L’avocate préconise de se rapprocher des pays européens qui ont déjà autorisé la vente sur internet et d’adapter les bonnes pratiques au vu de leurs expériences.

En tout état de cause, Philippe Lailler prévient d’ores et déjà que si le guide et la loi ne répondaient pas aux attentes des e-pharmaciens, il entreprendrait de nouvelles actions en justice.

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