Google met de sérieux bâtons dans les roues de l’e-pharmacie

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Google met de sérieux bâtons dans les roues de l’e-pharmacie

Publié le 22 août 2024
Par Audrey Chaussalet
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Pour Google, la pharmacie n’est plus considérée comme un point relais valide. Cette décision brutale remet en question la viabilité et l’avenir de la plateforme Pharmazon qui, à l’instar de ses concurrents, a toujours revendiqué un modèle reposant sur les pharmacies physiques françaises.

Créé en 2021, le site de vente en ligne Pharmazon.fr compte aujourd’hui 1200 pharmacies partenaires en France. « 100 % de nos transactions sont reversées aux pharmacies », répète depuis le début Audrey Lecoq, la fondatrice. « Pour rendre notre site accessible à la population française, la livraison en pharmacie est gratuite dès 1 € d’achat. Au-delà de 29 €, la livraison à domicile est alors proposée à l’internaute. À ce jour, 47 % de nos commandes sont livrées en pharmacie. Mais Google préfère désormais que les gens se fassent livrer dans un bureau de tabac plutôt qu’en pharmacie où ils peuvent pourtant bénéficier de conseils de la part de l’équipe officinale… », s’insurge-t-elle. Pharmazon a jusqu’au mardi 27 août pour se conformer au nouveau règlement de Google, au risque de se voir retirer le droit de payer pour du référencement sur la page Google, sans lequel il est impossible d’exister pour un site de vente en ligne. « À titre d’exemple, sur ces 22 premiers jours d’août, 1 951 de nos commandes sur un total de 7 994 sont issues de Google shopping », ajoute Audrey Lecoq qui refuse pour l’heure de se plier aux nouvelles exigences de Google. Elle espère donc que Google ajoute au plus vite la pharmacie dans sa liste de points relais valides. D’ici là, elle tentera de limiter les pertes en investissant davantage dans des campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux et dans les métros parisiens. Mais l’entrepreneuse sait d’ores et déjà que si Google ne revient pas sur sa décision d’ici le 15 septembre prochain, la survie du site Pharmazon sera compromise.

Lire aussi : E-pharmacie : Google se dit prêt à étudier « le cas » Pharmazon 

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