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Télésoin : mode d’emploi
Une dizaine de professions de santé, dont les pharmaciens d’officine, peuvent aujourd’hui pratiquer le télésoin auprès de patients. Ce « soin à distance » a été autorisé de manière dérogatoire par un arrêté paru le 19 mai 2020 au Journal officiel puis reconduit le 10 juillet dans le contexte d’état d’urgence sanitaire.
Ce jeudi 18 mars, sur son site internet, la Haute Autorité de santé (HAS) précise les critères d’éligibilité au télésoin et des recommandations pour assurer sa qualité et sa sécurité.
En amont d’un télésoin, il est ainsi demandé au professionnel de s’assurer de la possibilité de le réaliser compte tenu de l’état clinique du patient, de sa capacité à communiquer à distance et à utiliser les outils technologiques. L’opportunité de cette pratique dépend de la nature même du soin : « Le télésoin n’est pas adapté aux situations nécessitant un contact direct en présentiel entre le professionnel et le patient, ou nécessitant un équipement spécifique », indique la HAS. Il va sans dire qu’il n’est pas possible de vacciner, poser un pansement ou ajuster une orthèse via un télésoin…
La HAS considère par ailleurs que le télésoin est d’autant plus pertinent que le professionnel et le patient se connaissent. A ce titre, l’arrêté paru le 19 mai indique que la première étape d’un entretien pharmaceutique ou d’un bilan partagé de médication doit se tenir en présentiel à l’officine.
Sur l’équipement requis, il est précisé que la connexion internet doit être optimale et que l’échange, le partage et le stockage de données doit s’effectuer de manière sécurisée. Le ministère de la Santé tient à jour sur son site internet une liste d’outils utilisables en télésanté.
« Le professionnel doit s’authentifier, vérifier l’identité du patient, veiller à la qualité du son et de l’image, favoriser l’expression et la compréhension du patient ou de ses accompagnateurs, rédiger un compte rendu puis le transmettre au patient, au médecin traitant et aux autres professionnels impliqués dans le parcours de santé », précise également la HAS.
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