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Résumé patient

Publié le 16 septembre 2023
Par Laurent Lefort
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On se souvient tous des sommes colossales englouties dans le fiasco de feu le dossier médical partagé (DMP). Alors une petite appréhension quant au succès actuel ou à venir de son successeur, Mon espace santé, paraît somme toute bien légitime.


D’autant qu’un an et demi après la généralisation de Mon espace santé son alimentation par les professionnels de santé reste timide, selon des chiffres présentés le 13 septembre par la délégation ministérielle au numérique en santé (DNS), à l’occasion du huitième comité de suivi du Ségur du numérique. Dans le détail, depuis début février 2022, 30 millions de documents de sortie ont été versés par les établissements de santé et 75 millions de comptes rendus de biologie ont été mis à disposition par les laboratoires de biologie médicale. Ces deux entités remplissent et même dépassent leurs objectifs respectifs.

Mais pour les autres, ce n’est pas la même paire de manches. En médecine de ville, les chiffres de l’alimentation de Mon espace santé en documents de prescription (25 millions) restent très en deçà des objectifs Ségur fixés à 120 millions. Toutefois, près de 33 000 médecins libéraux ont alimenté Mon espace santé en août via leurs logiciels Ségur. Et, mine de rien, c’est deux fois plus qu’en janvier dernier (!). L’enjeu de la réussite est aussi celui de l’appropriation par les patients. Et en la matière, sur 66,3 millions de profils ouverts, c’est-à-dire pouvant recevoir un document, un message par un professionnel ou un établissement de santé, seuls 9,2 millions de profils ont été activés et 215 000 messages envoyés par les patients à leurs professionnels de santé via l’espace de messagerie. Mon espace santé pourrait aussi s’appeler Mon espace patient. Dans tous les sens du terme.

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