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Publié le 19 novembre 2022
Par Laurent Lefort
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A celles et ceux qui se disent qu’il sera toujours temps de s’intéresser au numérique en santé quand il faudra mettre la main à la pâte, nous ne saurions trop conseiller de se pencher dès maintenant sur le sujet et ses enjeux. Comme pour le passage à l’énergie électrique dans le domaine automobile, la transition se fait sinon à marche forcée sans retour en arrière possible. L’exemple emblématique est certainement le Ségur du numérique. Dossier médical partagé, e-prescription, échanges via messageries sécurisées entre professionnels et avec les patients vont substantiellement modifier la pratique quotidienne. Et on n’est plus à une échéance à cinq ou dix ans, il ne reste que quelques mois avant la mise en place du projet. Parallèlement, les étudiants en pharmacie bénéficieront dès la rentrée 2024 d’une formation spécifiquement consacrée à la santé numérique durant leurs études (voir p. 12). Enfin, de son côté, la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a annoncé cette semaine créer un département télésanté et innovation numérique, forte du constat que « de nombreuses innovations dans le domaine des dispositifs médicaux, des applications et des services numériques sont utilisées aussi bien par les patients que par les professionnels de santé sans avoir été évaluées et en dehors de tout cadre, au risque de perturber l’organisation des soins au lieu de la fluidifier ». Mettre de l’ordre dans la multitude de propositions est, sur le papier, une excellente idée dont les conséquences ne seront pas neutres. La Cnam compte sur ce département pour définir les modalités d’encadrement et de référencement des acteurs de la télésanté (téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance) et de la santé numérique (applications, messageries instantanées, etc.). Mais pas seulement. Il est aussi question, sans ambages, de remboursement.

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