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Ordonnance numérique : de l’urgence à déployer cet outil pour éviter les indus
L’ordonnance numérique se déploie depuis 2022 mais à un rythme insuffisant. Au regard des indus de plus en plus lourds pour les officines, il est urgent de généraliser ce dispositif.
« Les ordonnances numériques commencent à être créées par les médecins. Plusieurs centaines de milliers d’ordonnances numériques sont générées. Hélas, cela ne représente que 4 % des ordonnances rédigées aujourd’hui », déplore Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Un lent déploiement de l’e-prescription, alors que le décret du 20 décembre 2023 relatif à ce dispositif exige des professionnels de santé de se conformer, au plus tard le 31 décembre 2024, à l’obligation de dématérialisation.
Vers un déploiement massif au deuxième semestre
Philippe Besset pense que l’usage de l’ordonnance numérique va s’accélérer durant le deuxième semestre 2024, « parce que les moyens sont mis en œuvre pour y arriver. »
L’ordonnance numérique dématérialise le circuit de la prescription entre les médecins et les professionnels officinaux, dans un but de coordination des soins. Pour les pharmaciens, c’est une façon de se prémunir contre les fausses ordonnances et ainsi des indus réclamés par l’Assurance maladie.
Quid de l’hôpital toujours à la traîne ?
Mais pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), cela ne permettra pas de résoudre efficacement le problème. « Ce dispositif, censé être “généralisé”, ne se déploiera pas de sitôt à l’hôpital. Or, c’est là que nous enregistrons le plus d’ordonnances falsifiées. L’ordonnance numérique ne concerne pas non plus les téléconsultations. Là aussi, ce sont parfois des ordonnances qui ne sont pas nettes. »
Le déploiement est aussi freiné par un système informatique jugé trop lent et peu maniable par les pharmaciens. « Pour l’instant, une première version rudimentaire est installée sur nos postes de travail. Une autre version devrait faciliter les usages prochainement. Nous sommes mobilisés auprès des éditeurs du logiciel afin de favoriser une ergonomie adaptée à nos pratiques », promet Philippe Besset.
En 2025, les pharmaciens censés s’approprier l’outil
Un “work in progress” qui ne doit pas freiner les pharmaciens : « L’ensemble des officinaux doit s’y préparer. Nous devons être opérationnels d’ici l’an prochain », assure le président de la FSPF.
Sur le site de l’Assurance maladie, on peut lire que l’e-prescription n’aura « pas d’impact sur l’activité du pharmacien. L’ordonnance numérique s’intègre à son activité quotidienne sans modification sur les règles de délivrance en vigueur. »
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