Observance : l’IGAS rend son rapport

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Observance : l’IGAS rend son rapport

Publié le 19 août 2016
Par Marjolaine Labertonière
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L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a rendu son rapport sur la pertinence et l’efficacité des actions de santé publique en faveur de l’observance des traitements par les patients atteints de maladies chroniques. Parmi les pistes étudiées, elle préfère une approche relationnelle de qualité entre le médecin et le malade avec le support éventuel des objets connectés et l’implication des pharmaciens. Elle déconseille fortement de lier remboursement et observance.

La question autour de l’emploi des objets connectés s’est cristallisée récemment sur les modalités de la prise en charge par l’assurance-maladie du support ventilatoire à pression continue (PPC).

Un temps, le remboursement a été lié à l’observance puis retoqué par le Conseil d’Etat. L’IGAS rappelle que cette solution ne peut échapper au reproche de vouloir sanctionner une personne malade qui le vivra comme une double peine. De plus, les incertitudes sur les mesures de l’observance sont nombreuses. L’observance est fonction de facteurs liés au patient et à son environnement, à la pathologie et à son traitement, à la relation patient-médecin traitant.

Les rapporteurs prônent le déploiement de l’éducation thérapeutique pour améliorer l’adhésion des patients. L’IGAS salue l’implication des pharmaciens d’officine dans des actions de conciliation médicamenteuse, d’accompagnement des patients sous la forme des entretiens pharmaceutiques, dans la préparation des doses à administrer (PDA).

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Mais elle constate que « leur mobilisation restera modeste tant que n’aura pas été défini un mode de rémunération pour ces activités et tant que la profession ne se sera pas organisée pour y répondre (aménagement des locaux, espace de confidentialité, disponibilité) ».

Les possibilités offertes par les objets connectés dont les expériences avec des piluliers connectés préparés et suivis par les pharmaciens sont également envisagées. Des nouvelles formes d’accompagnement par des plates-formes de télé-suivi et d’accompagnement de proximité sont largement débattues.

Enfin, pour toutes ces pistes, l’IGAS pointe la nécessité d’offrir un modèle économique afin qu’elles soient viables. L’inspection évoque un financement dépendant de leur fiabilité et de leur performance (niveau d’observance et fidélisation).