E-santé Réservé aux abonnés

Les pharmaciens vont-ils devenir des kiosquiers ?

Publié le 12 janvier 2008
Mettre en favori

En novembre, le portail Apotheke.de a implanté un cube de 2,50 mètres sur 3 dans l’une des stations de métro les plus fréquentées de Munich. Muni d’un guichet, ce kiosque n’est cependant pas prévu pour y accueillir du personnel. Il est exclusivement destiné à recueillir les ordonnances et les commandes à l’intention de cette e-pharmacie implantée à Wittenberg, dans l’est du pays. Les ordonnances originales sont scannées automatiquement et transmises à la pharmacie virtuelle qui garantit un envoi sous les 24 heures par la poste.

Une cinquantaine d’autres « kiosques à ordonnance » devraient s’ouvrir dans les prochains mois selon un système de franchise. « Ces kiosques sont destinés à notre clientèle qui n’a pas accès à l’Internet », précise Florian Korff, propriétaire de Apotheke.de. Il se refuse toutefois à dresser un premier bilan de l’opération, tout comme à communiquer les chiffres de sa société.

Des « dépôts illégaux d’ordonnances »

Il est vrai qu’en dépit de cette forte démonstration marketing, Apotheke.de fait profil bas depuis qu’elle a été incriminée par les autorités de santé. En effet, les ministères de la Santé (fédéral et bavarois) et les syndicats de pharmaciens n’ont pas hésité à qualifier le kiosque de « dépôt illégal d’ordonnances ». Apotheke.de a cependant été autorisée par les organes administratifs de la ville.

Alors que la vente par correspondance est autorisée depuis 2005, les ventes sur Internet ont du mal à décoller. Il est vrai que les rabais octroyés par les e-pharmaciens (équivalents à 30 % du prix de vente en officine) ne concernent que l’OTC. Pour les médicaments remboursés, soumis à un prix fixe, le seul avantage pour le client réside dans la rapidité de la livraison à domicile. Un service que fournissent par ailleurs les officinaux classiques.

Publicité