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Les pharmaciens sont partie prenante de la veille sanitaire

Publié le 30 octobre 2010
Par Magali Clausener
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Avec la canicule de l’été 2003, nous avons bien vu que le système de surveillance était incapable d’identifier un phénomène d’une telle ampleur, explique Loïc Josserand, médecin au sein du département de la Coordination des alertes et des régions de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), en charge de la surveillance syndromique. Nous sommes entrés dans une logique de surveillance plus large avec les services d’urgence et SOS Médecins. Les ventes de médicaments représentent une piste pour nous. »

Aussi, à partir de début novembre, quinze pharmacies de la communauté urbaine de Bordeaux vont transmettre chaque semaine les codes CIP des médicaments princeps et génériques, délivrés sur prescription ou conseillés par l’officinal, traitant les syndromes grippaux et de gastro-entérite, ainsi que leurs ventes totales. Un module informatique extraira automatiquement les données et les enverra par courriel à la Cellule de l’InVS en région (CIRE) Aquitaine.

Repérer les événements inattendus

« L’idée est de structurer un réseau régional de pharmaciens sentinelles. Le conseil régional de l’ordre des pharmaciens et la chambre syndicale des pharmaciens de Gironde ont été très moteurs pour mettre en œuvre ce test qui se déroulera jusqu’en avril 2011 », relate Patrick Rolland, responsable de la CIRE Aquitaine. L’objectif est de repérer des événements sanitaires saisonniers, mais également, tout événement inattendu. Si nous observons des variations d’activité, nous prendrons contact avec le ou les pharmaciens pour en comprendre les raisons. Il s’agit aussi de sensibiliser les pharmaciens à leur rôle de veille sanitaire, inscrit dans la loi HPST, et de valoriser leurs données. » Une évaluation du dispositif et de sa pertinence sera réalisée dans sept mois. Le but est, en effet, d’étendre l’expérience au niveau national.

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