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La prescription par téléphone encadrée

Publié le 16 mai 2009
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La Haute Autorité de santé vient de publier ses recommandations de bonnes pratiques professionnelles concernant la prescription médicamenteuse par téléphone (ou téléprescription) dans le cadre de la régulation médicale. De quoi y voir un peu plus clair.

D’abord, la téléprescription peut être envisagée en cas de classification de degré d’urgence R3 (recours à la permanence des soins, le délai ne constituant pas un facteur de risque en soi) ou R4 (conseil médical ou prescription médicamenteuse par téléphone). L’ordonnance doit être transmise à la pharmacie déterminée avec le patient, de préférence par courriel sécurisé ou, en cas d’impossibilité, par télécopie. Toute prescription faite par téléphone doit pouvoir être clairement identifiée comme telle en portant par exemple la mention « téléprescription ». Le pharmacien doit pouvoir vérifier l’origine et l’identité du prescripteur qui fera figurer le nom commercial, la DC, le dosage, la posologie, les modalités d’administration et la durée du traitement.

Outre les coordonnées précises du patient, le médecin régulateur doit également mentionner la date, l’heure de la prescription et la durée de validité qui n’excédera pas 72 heures.

Renvoyer l’ordonnance après délivrance !

Il peut éventuellement être demandé au pharmacien d’expliciter l’ordonnance en rajoutant la mention « ordonnance à expliquer au patient ou son entourage en vérifiant la bonne compréhension ». En cas de rupture d’un traitement chronique, il est conseillé au patient de se munir en plus de son ancienne ordonnance. Si le pharmacien a un doute sur la prescription, il doit rappeler le médecin régulateur avant de délivrer. Si, pour une raison ou pour une autre, il refuse de délivrer, il doit alors en informer immédiatement ce même prescripteur.

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Afin d’optimiser la coordination avec le pharmacien, la HAS recommande aux centres de régulation de disposer des calendriers de garde des pharmacies et de préciser à l’appelant de prendre contact avec le pharmacien pour le prévenir de sa venue. Enfin, pour confirmer la délivrance du traitement, le pharmacien est de son côté incité à renvoyer l’ordonnance par courriel ou par fax au centre de régulation, après avoir apposé son tampon et sa signature.