La plateforme de télémédecine MyDiabby élargit son champ d’action

Destinée initialement au suivi des femmes atteintes de diabète gestationnel, la plateforme de télémédecine MyDiabby, lancée par la start-up Be4Life en 2015 avec le soutien des laboratoires Lilly, s’ouvre aux diabétiques de type I et II. Ce développement pourrait consolider la success story amorcée auprès des femmes enceintes : à ce jour, près de 10 000 d’entre elles ont déjà été prises en charge via ce programme, pour une moyenne de 10 000 actes de télésurveillance réalisés chaque mois par 500 professionnels de santé de 70 centres hospitaliers et CHU répartis sur toute la France. Le dirigeant de Be4Life, Pierre-Camille Altman, entend, cette fois encore, collaborer avec les médecins et les patients pour développer de nouveaux services adaptés à une population de patients en croissance régulière.

Compatible avec les objets connectés, la solution MyDiabby est gratuite, ne nécessite pas d’installation et se veut aussi ergonomique que possible, afin de faciliter les échanges entre les soignants, et avec les patients. La partie conçue pour les professionnels de santé, MyDiabby Healthcare, intègre le dossier numérique de chaque patient, un outil statistique, une messagerie, un système d’alertes, et offre la possibilité de partager des dossiers médicaux de manière sécurisée et de gérer des protocoles de suivi entièrement personnalisables. La solution tournée vers les patients de type I et II inclut aussi des carnets de suivi de l’activité physique, de l’insulinothérapie et de l’hémogobine glyquée. Quant à l’appli patients, elle comprend, outre les fonctionnalités de messagerie et de partage de documents, un carnet glycémique, un journal alimentaire, une courbe de poids, des tutoriels, des contenus d’éducation thérapeutique dont ceux éventuellement fournis par les établissements de santé eux-mêmes.

Selon Pierre-Camille Altman, l’utilisation croissante de MyDiabby par les professionnels de santé pourra entraîner la valorisation des actes de télémédecine réalisés par son intermédiaire et, pourquoi pas, en impliquant les officines. Une étude, destinée à évaluer les bénéfices cliniques, médico-économiques et organisationnels d’une prise en charge télémédicale du diabète gestationnel par la plateforme, est en cours. Ses résultats seront connus courant 2018.