Mesurer les apports bénéfiques de la télésurveillance pour le maintien à domicile (MAD) des personnes âgées: tel est l’objectif d’Icare, l’étude – unique et pilote en Europe – menée par le CHU de Limoges. Le panel est constitué de 536 personnes âgées d’au moins 65ans, présentant au moins deux pathologies chroniques et hospitalisés dans l’année. Elles ont été séparées en deux groupes. L’un a été équipé de capteurs biométriques (non portés) qui permettent de surveiller des constantes (tension, glycémie, poids, taux d’oxygénation du sang, température…). Un boîtier transmet quotidiennement de façon sécurisée ces données simultanément au médecin traitant et à l’infirmière libérale qui suivent habituellement le patient, mais aussi au médecin gériatre représentant le CHU. L’autre groupe bénéficie, lui, outre de la prise en charge habituelle, d’un bilan de santé au début et à la fin de l’expérimentation.
Résultats attendus en juin 2016
Par cette étude dont les premiers résultats seront connus en juin 2016, le CHU espère valider scientifiquement les apports bénéfiques sur les plans de la santé, médico-social, économique et organisationnel, d’une combinaison de technologies pour le suivi médical des patients depuis leur domicile, et démontrer que cette télésurveillance permet d’éviter une décompensation (rupture de l’équilibre) et des hospitalisations non programmées. Ce qui ne peut qu’intéresser l’ARS et l’Assurance maladie. Ainsi que l’officine du patient qui conservera ainsi plus longtemps sa patientèle.