Envisagez-vous de mettre en place un dispositif de téléconsultation dans votre officine ?
NON
Delphine Chadoutaud-Guyon, titulaire dans le centre-ville d’Orsay (Essonne), emploie 4 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Unipharm ; syndicat : USPO.
J’ai la chance de bénéficier d’un environnement médical qui tient la route. Lorsqu’un de mes patients a besoin d’une consultation en urgence, j’arrive toujours à obtenir un rendez-vous avec le médecin. L’offre de soins n’est jamais mise en péril. Avant de partir à la retraite, les médecins se soucient de trouver un successeur pour les remplacer au cabinet médical, et ce en accord avec la mairie. De plus, un hôpital est situé à 300 mètres de l’officine. Dans deux ans, il déménagera à 5 km sur le nouveau plateau hospitalier Nord-Essonne ou Paris-Saclay (selon l’appellation qui sera retenue). Les patients feront donc 5 km pour se rendre aux urgences.
NON MAIS
Stéphane Decroos, titulaire d’une pharmacie de quartier à Aniche (Nord), emploie 10 salariés dont 3 adjoints. Groupement : DPGS ; syndicat : USPO.
Je n’ai pas la place, dans la configuration actuelle de ma pharmacie, pour proposer un service de téléconsultation à mes patients. Sinon, j’y serais allé. Le lot des petites bourgades comme la mienne est d’être confrontées au problème de la désertification médicale. Sept médecins exercent à Aniche, dont la majorité approche de l’âge de la retraite. Au moins quatre devraient cesser leur activité dans les dix ans à venir et, s’ils ne sont pas remplacés, ce sera donc contraint et forcé que j’envisagerai de mettre en place un dispositif de téléconsultation dans mon officine. Il est difficile de prévoir l’avenir. Qui aurait imaginé, cinq ans plus tôt, qu’il y aurait une crise sanitaire sans précédent et une guerre en Ukraine ? Peut-être que, demain, nous devrons faire face à une pandémie encore plus dure et à d’autres problèmes encore plus compliqués à gérer. Ce qui ne changera pas, c’est le manque de médecins.
OUI
Didier Maarek, titulaire dans le centre-ville de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Well & Well ; syndicat : aucun.
Non seulement c’était dans mes intentions, mais c’est chose faite depuis trois mois car la mise en place de la téléconsultation est déployée sur l’ensemble des officines du réseau Well & Well. La solution mise en place par notre partenaire permet de se connecter via un iPad pour effectuer des téléconsultations sur une plateforme de médecins pour laquelle nous sommes prioritaires. Je n’utilise pas d’objets connectés. Pour l’instant, l’effectif de la pharmacie n’est pas suffisant pour faire en sorte que ce service « marche ». On est phagocyté par les tests et la vaccination contre le Covid-19. Les bonnes semaines, nous réalisons deux à trois téléconsultations au maximum. Heureusement que cette solution est gratuite pour le réseau !
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