E-santé : 5 propositions pour accélérer son déploiement

Ce 17 septembre 2019, le cercle P, créé par Pfizer en 2016, et ses experts (professeurs, membres de sociétés savantes…) ont élaboré 5 propositions à l’issue d’une vaste consultation d’associations de patients afin de rendre la e-santé accessible à tous.

La première consiste à exploiter, au sein de l’espace numérique de santé (ENS), instauré par la loi de santé du 24 juillet 2019, toutes les fonctionnalités du numérique et de l’intelligence artificielle (IA) pour diffuser en mode « push » des messages personnalisés et ciblés de prévention à tous les publics.

La deuxième proposition vise à réduire les zones « blanches » et « grises » de couverture du réseau mobile. Aujourd’hui, 1 % de la population française vit dans une zone blanche (soit environ 4 000 communes) et 18 % dans une zone grise, ce qui représente 22 500 communes rurales et 63 % du territoire. Le cercle P préconise ainsi de mettre en place un « roaming » (partage ou mutualisation des réseaux des quatre opérateurs dans les zones grises) national pour remédier à l’insuffisance de la couverture du réseau mobile dans les zones isolées. Ce qui garantirait un accès égalitaire de tous les usagers du système de santé aux services et outils d’e-santé.

Le cercle P recommande aussi de généraliser la formation sur l’e-santé et les outils numériques dans les études médicales et la formation continue des soignants, et d’intégrer la e-santé dans le parcours de formation des patients experts.

La dernière proposition est certainement la plus novatrice : il s’agit d’instaurer et de financer un temps médical numérique des soignants afin de leur permettre d’accompagner les patients vers les solutions et outils e-santé comme les téléconsultations, le suivi à distance, les applis, etc., selon leurs pathologies ou prises en charge. L’e-santé est en effet vue « « comme un obstacle potentiel à la création d’une véritable relation de confiance avec les professionnels de santé » pour 42 % des associations de patients consultées par le cercle P. Ce temps numérique, rémunéré, permettrait donc à la fois d’informer les patients et à les rassurer