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Carte Vitale et génériques : ce que pourrait faire Macron

Publié le 3 juin 2017
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Notre nouveau Président de la République veut accompagner « le développement des services pharmaceutiques visant à améliorer la qualité des soins ». Certaines mesures inédites pourraient aller dans ce sens sans aggraver les difficultés de certaines officines, à savoir :

− la carte Vitale pourrait devenir une carte épargne santé avec cumul de points virtuels mais aussi comme certaines cartes de mutuelle une carte de paiement avec impression d’un ticket afin que le patient visualise le coût des médicaments prescrits. Nous aurions très certainement moins de « gâchis » ;

− ne plus utiliser ce terme de « générique » qui véhicule une image négative mais celui de DCI, qui permet au patient de comprendre le bien fondé de la mesure ;

− permettre au patient de choisir entre DCI et princeps en payant une surtaxe en cas de choix de princeps. Beaucoup de patients opteraient pour les DCI sans avoir l’impression d’une contrainte.

Et pour court-circuiter la vente en GMS : un patient qui ne se rend pas aux urgences pour de la « bobologie », et qui prend conseil auprès de son pharmacien pour une automédication appropriée et adaptée à son cas, se voit attribuer des points virtuels sur sa carte Vitale. Des points qui pourraient être équivalents à une somme de 50 centimes à un euro par acte et par boîte, somme déductible sur un décompte de Sécurité sociale. Le patient est réellement acteur de sa santé, évite des frais à la collectivité et perçoit une indemnité visible.

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Des mesures faciles à mettre en place dans toutes les officines qui valoriseraient notre rôle d’acteur de santé et de conseil, qui désengorgeraient les urgences, qui permettraient aussi de réduire le déficit de la Sécurité sociale sans qu’il soit nécessaire d’envisager de nouvelles baisses du prix des médicaments et d’impliquer les patients dans l’optique du cap gouvernemental de prévention.