Automédication : un avenir, oui ! Mais pas trop digitalisé

© Automédication, médication familiale, OTC, sans ordonnance, AFIPA, Harris interactive, pharmacien - MarsBars/iStockphoto

Automédication : un avenir, oui ! Mais pas trop digitalisé

Publié le 3 juillet 2019
Par Francois Pouzaud
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Alors que l’automédication ne décolle pas en France en raison de freins culturels, politiques et structurels, 22 % des Français, interrogés dans le cadre d’une enquête menée par l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA) et l’institut Harris interactive, anticipent une augmentation de leur consommation de produits vendus à la pharmacie. A contrario, 9 % pressentent une baisse de leur consommation.

Les résultats de l’enquête mettent en lumière un besoin d’information sur les questions d’automédication avec notamment une éducation renforcée autour des problématiques de santé (41 %), la mise en place d’un site officiel sur les produits d’automédication (39 %) ou de fiches conseil sur les pathologies (32 %). Si la pharmacie reste le lieu de référence pour se procurer des produits sûrs et de qualité, elle va devoir cependant faire des efforts, avec ses partenaires, pour clarifier l’offre d’automédication : soit les Français estiment que trop de maux sont couverts en automédication (16 %), soit pas assez (13 %).

Malgré le développement de l’e-santé, les attentes des Français restent relativement classiques, seuls 49 % d’entre eux estiment que le digital doit avoir sa place dans l’automédication. Les attentes des jeunes sur les outils digitaux sont un peu plus élevés mais pas tant que cela : 55 % des 18-24 ans sont favorables au site Internet et 5 2% aux bornes d’aide au diagnostic en pharmacie. On retiendra aussi que dans la tranche 25-50 ans, 42 % sont pour les outils connectés et 40 % pour les applications pour smartphone. A noter enfin qu’un Français sur 2 ne souhaite pas que l’intelligence artificielle influence son suivi médical.

Pas de quoi détrôner le rôle du pharmacien d’officine qui reste prépondérant pour 91 % des sondés.

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