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Attention, officines fragiles

Publié le 2 mars 2024
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En 2023, 276 pharmacies ont fermé leur porte. Sur les 19 966 croix vertes du territoire, elles seraient aujourd’hui entre 600 et un millier à se trouver dans une situation financière difficile. En cause ? La hausse des charges liées à l’inflation, la baisse de prix des médicaments, la concurrence du e-commerce et des grandes surfaces et surtout le manque d’attractivité de certains territoires ruraux désormais désertés par les médecins. Bien qu’uniques relais de santé, ces pharmacies de villages sont, malgré tout, délaissées par les patients au profit d’établissements installés dans des villes plus importantes, souvent à proximité du lieu de consultation. Jeudi 22 février, le sixième round des négociations conventionnelles a porté sur l’avenir de ces structures. Première piste envisagée par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) pour maintenir leur implantation : proposer des prises en charge partielles des salaires de préparateur ou d’adjoint par les caisses primaires. Une initiative à moitié boudée par les deux syndicats majoritaires, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui prônent plutôt « une majoration de rémunération sur les missions spécifiques des officines dans ces territoires fragiles ». Autre point de tension à éclaircir : les critères permettant de définir la notion de « territoires fragiles ». Ces derniers, fixés par les agences régionales de santé (ARS), feront l’objet d’un décret dans les semaines à venir. L’USPO comme la FSPF redoutent une dérogation à la notion de « population résidente » pouvant, à terme, remettre en cause la densité d’un maillage considéré jusqu’ici comme vertueux.

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