Asafo : intuitif mais beaucoup de manipulations !

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Asafo : intuitif mais beaucoup de manipulations !

Publié le 6 août 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Depuis le 2 août, grâce au dispositif Alerte sécurisée aux fausses ordonnances (Asafo) disponible via Amelipro, les pharmaciens peuvent s’assurer de la validité d’une prescription. Si l’outil est instinctif, il requiert néanmoins un certain nombre de manipulations.

Pour accéder à Asafo, le pharmacien se connecte à Amelipro avec sa carte CPS, e-CPS ou CPE, puis il clique dans le bloc « Activités » sur « Fausses ordonnances (Asafo) » situé à gauche de l’écran.

Dès lors, le pharmacien peut :

– Consulter la liste des ordonnances repérées comme frauduleuses sur l’ensemble du territoire. Pour chaque ordonnance, il est possible de consulter les informations relatives au prescripteur mentionné, au bénéficiaire des soins, aux médicaments concernés, ainsi que la copie numérique de la fausse ordonnance ;

– Déclarer une fausse ordonnance ou une ordonnance soupçonnée d’être fausse. Il devra notamment spécifier la date de l’ordonnance, le nom et le prénom du praticien, ainsi que le code postal de la ville dans laquelle il exerce. Il devra aussi indiquer le numéro d’Assurance maladie à 8 chiffres (sans la clé) ou le numéro FINESS à 8 chiffres (sans la clé) pour les établissements. Une copie numérique de l’ordonnance fausse ou supposément fausse devra également être transmise. Si plusieurs documents sont joints, l’ordonnance doit être placée en premier.

L’échange avec le prescripteur demeure une étape déterminante

Ce nouveau service ne remplace pas l’échange avec le prescripteur en cas de doute sur une ordonnance.
– Si le prescripteur confirme que l’ordonnance est fausse, le pharmacien réalise le signalement via Amelipro en ajoutant simplement la mention « Fausse ordonnance authentifiée par le prescripteur » sur l’ordonnance.
– Si le pharmacien n’a pas pu joindre le prescripteur, il peut réaliser le signalement via Amelipro sans mention particulière.

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Une ROSP de 100 euros

Pour encourager l’usage de ce nouvel outil, la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) « Bon usage du médicament », prévoit une rémunération de100 € par an pour les officinaux connectés, au minimum, une fois par semaine pendant 46 semaines au cours de l’année civile.