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Visite de l’officine virtuelle à la faculté de pharmacie de Lille
Les premiers étudiants ont inauguré, le 10 novembre, la nouvelle officine virtuelle de leur faculté de pharmacie de Lille (Nord). Pas moins de 350 m 2 sont consacrés à la formation et à l’évaluation en situation réelle des futurs pharmaciens. Visite guidée.
C’est un mode pédagogique et un lieu très agréable que les étudiants apprécient et nous – les enseignants – aussi. Nous n’avions pas de protection acoustique, là c’est très calme et même feutré », commente Pierre Ravaux, responsable pédagogique de la toute nouvelle officine virtuelle de la faculté de pharmacie de Lille (Nord). Celle qu’il avait créée dans les années 80 – 50 m2 et 10 comptoirs – était saturée. La création d’une bibliothèque Santé mutualisée a libéré de l’espace, ce qui a permis de passer à 350 m2 et 30 comptoirs. « Cette pharmacie virtuelle n’a pas d’équivalent en France actuellement, se félicite Damien Cuny, doyen de la faculté depuis janvier 2015. Elle est à la hauteur de nos ambitions pour nos étudiants et pour un certain nombre de pratiques pédagogiques que nous voulons développer. »
Comme toutes les pharmacies virtuelles, celle-ci a pour objectif de former et d’évaluer les étudiants en les plaçant en situation réelle. « Nous avons voulu développer un espace qui s’oriente sur le savoir être, le comportement par rapport aux patients et aux aidants, et le savoir-faire comme étant un trait d’union entre l’académique, le développement des connaissances qui reste le cœur du métier et l’entrée dans le monde professionnel via les stages. » Et Damien Cuny de rappeler le contexte d’innovation pédagogique développé dans la faculté sous la houlette du GIVRE (groupe pour l’innovation, la valorisation et la réflexion sur l’enseignement). La création d’un serious game (e-caducée) a ainsi fait des petits à Lille avec le programme PROFFIteROLE (pratiques officinales, jeux de rôle) et Sprint, un logiciel de soutien à la préparation du concours à l’internat. Les initiatives ont aussi essaimé dans d’autres facultés comme Bordeaux, Lyon, Nantes, Rouen ou Montpellier, et en Belgique.
Fréquentée dès la deuxième année par les étudiants de toutes les filières, cette nouvelle officine virtuelle se plie à des modes d’enseignements divers, qu’ils soient présentiels, hybrides, dans le cadre de travail en groupes ou de simulations au plus proche de la vie professionnelle. Elle s’organise ainsi en deux grands espaces : le premier cible l’activité au comptoir proprement dite. Le second, le développement de certaines compétences comme les entretiens pharmaceutiques. Il propose notamment un domicile des erreurs où, dans une pièce simulant le lieu de vie d’une personne âgée ou d’une famille avec enfants, les étudiants de 6e année doivent identifier des risques de confusions médicamenteuses, de chute… Et proposer des actions correctives. C’est aussi dans cet espace que sont menés des enseignements communs sur des approches pluriprofessionnelles avec des internes de médecine générale, et prochainement avec des chirurgiens dentistes.
De nombreux projets dans les cartons
L’officine virtuelle est dotée de quatre logiciels de gestion officinale offerts par les principaux fournisseurs. Elle a mobilisé un investissement qui approche les 200 000 €, financé par la taxe d’apprentissage, des fonds FEDER (fonds européen de développement régional) et l’université Lille-II. Au-delà de la formation continue, Damien Cuny réfléchit à faire en sorte que les étudiants des 3e et 4e années profitent de l’officine dans le cadre des enseignements coordonnés. En parallèle de cette nouvelle pharmacie virtuelle, la faculté de Lille a engagé un autre projet, celui de la remise à niveau de sa structure qui a aujourd’hui près de 50 ans. « Les pratiques pédagogiques ont évolué, constate Damien Cuny, et notre objectif est de privilégier les enseignements dirigés, les travaux pratiques, les travaux de groupe. Notre souhait est de tenir compte des évolutions dans la répartition des types de cours en créant de nouveaux espaces de recherche, d’enseignement et de vie. Un cabinet d’études est à l’œuvre pour nous remettre sa copie dans quelques semaines. Il faudra à nouveau trouver des financements, mais ce n’est pas un projet déraisonnable. »
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