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TROIS APPLICATIONS MOBILES À EXPLOITER
Pharmacies de garde, information sur des médicaments, expédition d’ordonnances… Les applications mobiles se sont multipliées ces derniers mois. Que proposent-elles ? Revue de détails.
1 Prolonger le dialogue avec l’équipe
Groupements et SSII proposent aux patients des informations pratiques sur leur pharmacie visant à renforcer le lien avec l’équipe officinale.
• Du côté des SSII
L’application Ma Pharmacie Mobile, développée par Pharmagest Interactive-CIP, cherche à prolonger la relation au comptoir en proposant d’expédier les ordonnances et d’effectuer un suivi des traitements. Les patients peuvent également recevoir une alerte leur rappelant leurs prises de médicaments pluriquotidiennes et les effets indésirables de produits prescrits. L’application de la SSII peut aussi envoyer aux patients de l’officine un historique de la dispensation via une sauvegarde des ordonnances successives ainsi qu’un suivi d’observance. Dans ce cas, le pharmacien reçoit sur son logiciel les informations liées au suivi de son patient. Des renseignements plus pratiques sont également prévus dans l’application, comme la pharmacie ouverte la plus proche, ainsi qu’une fiche de présentation et un itinéraire. Ces services sont d’ailleurs proposés à toutes les pharmacies, qu’elles soient ou non équipées d’un logiciel de la SSII. Les officines qui détiennent le logiciel LGPI Global Services de la SSII peuvent intégrer les fonctionnalités de l’application à leur logiciel de gestion. Quant aux autres, l’application est installée gratuitement sur l’un des postes de travail de l’officine.
Winpharma développe lui aussi un outil permettant aux patients de rester en lien avec leur pharmacie. Baptisée WinPharmacie.com, cette application permet au patient d’accéder à son dossier médical et comprend les ordonnances, les posologies et même les coordonnées des différents médecins. Il peut aussi demander un renouvellement d’ordonnance. Un ticket de promis est expédié sur le téléphone mobile du client sous forme de code-barre.
• Du côté des groupements
Depuis novembre 2010, Plus Pharmacie propose aux clients de ses deux enseignes Pharmavie et Familiprix d’adresser leurs ordonnances au pharmacien en la photographiant afin qu’il la prépare, mais aussi de suivre le calendrier vaccinal de toute la famille. L’application est gratuite et téléchargeable à partir de l’application Appstore de leur téléphone. Les clients des deux enseignes peuvent aussi y repérer, grâce à la géolocalisation de l’iPhone, l’officine la plus proche. Pharmodel vient de lancer un bouquet de services sur iPhone et iPod Touch, envoyant aux patients des informations pratiques sur la pharmacie de garde et les officines situées à proximité. Pour prolonger le dialogue avec l’équipe, l’application du groupement met en place un suivi du calendrier vaccinal, une aide à la prise quotidienne de la pilule ainsi qu’un calcul de l’IMC.
Enfin, PHR propose, avec iPharmacien, son application iPhone, d’expédier une ordonnance à renouveler à son pharmacien et de bénéficier d’un module d’aide à l’observance des traitements. Les officines du groupement suivent, actuellement, plus de 850 traitements par ce biais. L’application permet aussi à un patient de trouver l’officine et le défibrillateur le plus proche et d’accéder aux numéros d’urgence santé. Elle a déjà été téléchargée plus de 15 000 fois.
2 Informer sur les produits
• Du côté des SSII
L’an dernier, Alliadis a ainsi lancé un moteur de recherche princeps/génériques pour les patients. La société de services informatique a également noué un partenariat avec la Banque Claude-Bernard (BCB), qui édite une base de données électronique de médicaments. Une seconde application, iMediGuide, a été lancée afin que les patients puissent retrouver un princeps à partir du générique, obtenir les indications thérapeutiques, des contre-indications, des effets indésirables ou des posologies pour un médicament.
• Du côté des laboratoires
Le laboratoire Biogaran a lancé une application smartphone pour rechercher des équivalents génériques des médicaments princeps sur la base de son moteur de recherche sur Internet Kelmed lancé en 2008. L’application iPhone, qui inclut une information sur les excipients à effet notoire, la forme pharmaceutique et les précautions d’emploi, a été ouverte en mars 2010. Un an plus tard, cette application fait l’objet de 13 000 téléchargements sur le site Internet du laboratoire.
• Du côté des groupements
L’application iPhone de PHR permet d’obtenir des informations sur les principaux maux, comprenant quarante fiches conseil. Les patients peuvent aussi accéder au contenu du magazine gratuit Pause Santé via l’application iPause. Autre fonctionnalité, la possibilité d’accéder à un tableau d’équivalence des princeps/génériques.
3 Promouvoir les enseignes
Bien sûr, les groupements profitent de la technologie mobile pour faire un peu de publicité. Ainsi, Pharmodel n’hésite pas à envoyer des informations directement liées à l’enseigne, comme les points de vente Pharmodel situés à proximité, les conseils personnalisés par le « coach Pharmodel », des offres promotionnelles, le catalogue de marques de distributeur du groupement. Un service qui s’adresse à tous les patients, y compris ceux qui ne fréquentent pas le réseau. De même, l’actualité et les offres promotionnelles des enseignes de Plus Pharmacie font aussi partie des services de l’application mobile proposés par le groupement aux patients.
Des applications pour les officinaux
Les SSII ont mis en place des applications spécifiques pour le titulaire.
• Avec ASP-Line, il peut suivre la gestion des tableaux de bord de gestion exportables sur smartphone.
• L’application développée par Pharmagest Interactive-CIP permet au pharmacien de consulter ses statistiques et les graphiques regroupés par thèmes à distance grâce à au logiciel Obiphone.
• Outre l’application d’Alliadis liée à la banque de données de médicaments Claude Bernard (BCB), la SSII propose aussi une application mobile de sa solution de vidéosurveillance (visualisation en temps réel, prise de photo en instantané, zoom sur image).
• LSI (La Source informatique) a prévu une application mobile de son logiciel Pharmaland sur smartphones Windows, iPhone et iPad pour permettre au titulaire d’intervenir en temps réel sur tous les paramètres de gestion officinale. La SSII envisage des développements ultérieurs : vérification de l’arrivée des promis, renouvellement des ordonnances, télésurveillance, messagerie en ligne avec la pharmacie.
• WinPharmacie.com propose un volet pharmacien de son application mobile permettant d’accéder à tous les chiffres de l’officine (chiffre d’affaires, stock…) et d’agir à distance, par exemple en modifiant les prix ou en envoyant des messages dans le logiciel Winpharma.
AVIS D’EXPERTMathieu Blaesi avocat au cabinet SCP Sapone-Blaesi
« La sollicitation de clientèle n’est pas interdite par le Code de la santé publique. Ce qui n’est pas toléré, ce sont simplement les moyens utilisés s’ils sont contraires à la dignité de la profession. Les informations liées à la santé et envoyées aux patients sur les applications mobiles n’enfreignent pas, à mon sens, le Code de la santé publique. Avec un service lié à l’envoi d’une ordonnance ou le respect d’une posologie, le pharmacien répond à sa mission de service public. En revanche, j’émets plus de réserves sur les informations d’offres promotionnelles sur telle enseigne. Envoyer à un patient des informations sur les pharmacies situées à proximité qui font uniquement partie d’une enseigne précise peut entrer en contradiction avec le Code de la santé publique. Ces informations peuvent, en effet, constituer une atteinte au libre choix si elles laissent croire au patient qu’elles sont complètes. »
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