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Tramadol et codéine : qui va équiper les pharmaciens d’un scanner à QR code ?
Les ordonnances numériques sont lues à partir d’un QR code fourni au patient. Problème : seulement un tiers des officinaux disposent d’un scanner à QR code. Pour beaucoup, cet outil pourrait être facilement duplicable.
Les modalités de délivrance du tramadol et de la codéine ont été abordées lors d’une rencontre entre le directeur de l’Assurance maladie et les syndicats, le 15 octobre dernier. À compter du 1er décembre, la délivrance de ces médicaments se fera sur ordonnance sécurisée, mais des questions subsistent quant à la sécurisation des ordonnances numériques.
Afin de prévenir les risques de dépendance, de mésusage et de falsification d’ordonnance liés au tramadol et à la codéine, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé qu’à compter du 1er décembre, leur délivrance sera soumise à la présentation d’une ordonnance sécurisée avec prescription en toutes lettres du dosage, de la posologie et de la durée de traitement.
Seulement un tiers des officines munis d’un scanner à QR code
Dans les faits, l’ordonnance papier ne pose pas de problème : présence d’un filigrane représentant un caducée, mention d’informations obligatoires pré-imprimées en bleu, grammage minimum… Des critères aisément contrôlables par les pharmaciens. Ce qui l’est moins, en revanche, concerne la sécurisation des ordonnances numériques. Rédigées à partir d’un logiciel d’aide à la prescription, ces ordonnances sont sécurisées par un QR code véhiculant un numéro unique de prescription. Or, « sur les un peu plus 19 000 officines que compte la France, 7 000 ne sont pas équipées pour scanner ces QR codes. C’est beaucoup trop », s’inquiète Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Un QR code facilement duplicable
D’ici au 1er décembre, les syndicats espèrent une réponse appropriée de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) afin que l’ensemble des pharmaciens soient prêts pour l’entrée en vigueur du dispositif. « Le délai est court. Il va falloir expertiser toutes les solutions possibles et voir quelle est la meilleure, mais il n’est pas exclu que les médecins doivent continuer à imprimer ces ordonnances sur du papier filigrane, sans pouvoir recourir à l’ordonnance numérique. Le QR code est d’ailleurs facilement falsifiable. Ce critère de sécurité n’est pas encore au point », souligne Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO).
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